Blog actualités de l'agence CQMI
Comment obtenir la citoyenneté Russe en se Mariant avec une Femme Russe ?
C’est une question qui est posée de temps en temps, par des hommes qui veulent s’expatrier auprès de leur compagne russe, mais aussi d’autres pays, nous connaissons ainsi des hommes d’Occident qui vivent en Roumanie, d’autres en Pologne, en Tchéquie et dans la plupart des pays de l’Europe centrale et de l’Est. Si les hommes qui viennent sonner à la porte du CQMI ont l’intention de faire venir leur future épouse dans leurs pays, il en existe qui pensent plutôt à se déplacer. Comme certains qui me suivent le savent, c’est exactement ce que j’ai fait et je me suis expatrié il y a dix ans en Russie pour rejoindre ma compagne Aliona. C’est un chemin difficile mais qui est tout à fait possible, à l’heure actuelle, en Russie, quelques milliers d’immigrés se présentent chaque année et il faut savoir, ce qui laissera pantois beaucoup de journalistes propagandistes, que la Russie est dans le top 10 des pays qui accueillent le plus d’immigrés dans le monde.
Officiellement en effet la Fédération de Russie a naturalisé en 2017 quelques dizaines de milliers de personnes. Ces dernières viennent essentiellement des pays de l’ex Union soviétique, particulièrement d’Ukraine, de Moldavie, des pays d’Asie Centrale comme le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan etc. Parmi ces naturalisations beaucoup sont aussi des réfugiés, notamment de pays d’Afrique, du Moyen Orient et de certains pays en guerre où des minorités russes sont menacées (par exemple dans le Donbass, Ukraine). De fait, la Russie est le deuxième pays d’Europe à accueillir des migrants et le 3e dans le monde entier… Ce classement indique aussi la quantité de migrants vivant sur le territoire de ces pays, avec 1- les USA (46,6 millions), 2- l’Allemagne (12 millions), 3- la Russie (11,6 millions), 4- Arabie Saoudite (10 millions), 5- Royaume Uni (8,5 millions), 6- Émirats arabes Unis (8 millions), 7- Canada (7,8 millions), 8- France (7,7 millions), 9- Australie (6,7 millions), 10- Espagne (5,8 millions). Ces données sont bien sûr en quantité d’immigrés, mais en proportion avec la population locale, ce classement change, ce sont des pays très riches, des eldorados vers lesquels convergent de la main d’œuvre (EAU, Luxembourg, Suisse, Singapour, Arabie saoudite etc.). Pourtant au niveau de la Russie, les rumeurs publiques font état de grandes difficultés pour s’installer et être naturalisé, mais alors qu’en est-il de la situation réelle ?
La Russie, un pays d’accueil qui repousse autant qu’il fait rêver.
Si vous posiez cette question en Occident, à savoir « dans quel pays rêveriez-vous d’émigrer ? », rares seraient ceux qui citeraient la Russie, mais pour ceux comme moi qui vivent en Russie, ce pays est un havre, un asile pour de très nombreuses familles. En dix ans, la quantité de personnes venant de l’Afrique noire s’est multipliée au point qu’en 2009, il pouvait se passer plusieurs jours avant que je puisse rencontrer un Africain, mais en 2019 dans le métro j’en rencontre actuellement plusieurs tous les jours. Ils sont francophones et anglophones, j’ai souvent des contacts avec eux et je travaille même dans une école de langues étrangères avec un Nigérian. Ils viennent pour s’installer, pour étudier, beaucoup rêvent de la France chez les francophones, mais la majorité préfèrent la Russie pour les études, accessibles, moins chères et meilleures souvent qu’en France (si, si !). Avec mon épouse, au printemps dernier, nous avons assisté au parc Sokolniki à Moscou (le parc des Faucons), à un cocktail d’un mariage russo-africain, entre un homme russe et une femme africaine (j’ai moi-même une amie gabonaise vivant à Moscou et mariée avec enfant avec un Russe). Des universités, telles que l’Université RouDN spécialisée dans les langues avec une faculté de médecine, des instituts comme l’Institut Pouchkine, institut d’état de la langue russe à Moscou, accueillent des centaines d’étudiants étrangers, d’Afrique et d’ailleurs, et vous verriez des gens du Congo, du Mali, de Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Sénégal et de biens d’autres pays côtoyer des gens du monde entier. Les points négatifs de la Russie ne sont pas l’hypothétique situation politique, bien au contraire, mais plutôt les conditions climatiques, les froids extrêmes, la difficulté de la langue et les différences importantes de mentalités.
La Russie est-elle en train de devenir une alternative de vie par rapport au marasme occidental ?
Je le constate moi-même depuis plus de dix ans, si nous étions une poignée de Français et d’étrangers dans ce pays au début des années 2000, le nombre d’étrangers a grandi en Russie, pays qui accueillait par brassées des cadres, des spécialistes, surtout des hommes notamment dans le cadre des nombreuses entreprises étrangères installées en Russie. Le traumatisme de la révolution du Maïdan (2013-2014), ayant enfanté des sanctions européennes et américaines, et ce qui est moins connu de sévères sanctions russes contre l’Occident (notamment l’interdiction de l’agroalimentaire français et de l’UE en Russie), entre 2014 et 2016, les entreprises européennes ont ensuite renvoyé leurs cadres dans leurs foyers. A titre d’exemple, le nombre d’enregistrés consulaires en Russie pour la France avait sévèrement baissé, en 2012 environ 6 000 Français vivaient sur le territoire de la Russie, dont les 2/3 à Moscou. Depuis lors, surtout à partir de 2017 et 2018, notamment avec un effet indéniable de la Coupe du Monde FIFA de football, la présence d’Occidentaux vivant sur le territoire russe est de nouveau fortement à la hausse. Cependant, contrairement à la situation initiale d’avant 2013, la Russie préfère clairement russifier les entreprises étrangères, dans le sens de remplacer les cadres par des Russes, ou employer des cadres étrangers russophones. Aussi, si avant 2010-2013, il était possible avec la langue française ou anglaise de travailler en Russie, la chose est moins évidente à l’heure actuelle. Un homme venant de France, de Belgique, de Suisse ou d’ailleurs, aura donc intérêt à parler un russe au moins au niveau B1/B2 selon les standards européens, pour faire souche désormais en Russie. Dans mon expérience de vie à Moscou et en Russie, de dix années, je constate aussi que les hommes occidentaux qui vivent ici, ont rencontré leur femme russe sur place, via le travail ou un voyage d’études, à ce jour, je n’ai rencontré qu’un unique cas d’un homme français, originaire d’Alsace et vivant dans la région de Lausanne en Suisse, ayant rencontré son épouse russe par Internet. Dans les faits donc, plus de 95 % des hommes vivants avec des femmes russes préfèrent les faire venir dans leur pays, ou dans un autre pays tiers, quelques-uns comme moi s’installent en Russie. Dans mon travail, ou plutôt dans mes diverses activités je reçois de plus en plus de questions d’hommes de France, de Belgique ou de Suisse qui s’interrogent sur la Russie, y venir, y vivre, y trouver sa compagne pour la vie. Les raisons principales sont la situation économique dantesque pour les deux premiers pays, et pour les trois la complication des relations entre les hommes et les femmes menant à des conflits, des divorces et des déceptions. C’est peut-être ici, plus que dans la situation politique et économique que le bât blesse, le problème vient surtout des femmes occidentales et c’est bien là que le marasme est le plus fort.
Comment faire pour obtenir un permis de séjour long ?
Il est possible de devenir citoyen russe sans être marié à une femme russe, mais c’est évidemment plus facile pour un homme marié à une citoyenne de la fédération. Une des premières étapes sera donc le mariage, dans votre pays ou en Russie, dans cette dernière option à l’ambassade de votre pays sur place. Une fois mariés, le mariage reconnu dans les deux pays (c’est une sécurité), vous devrez faire un visa de type « privé » avec la Russie. C’est une démarche où votre épouse vous invitera suite à une simple démarche administrative (dans un des centres « мои документы » (Mes documents) dont dépend son domicile. Une fois ce visa en poche, vous pourrez alors entamer directement les démarches pour recevoir un RVP, un visa de long séjour (de 3 ans). Ce document sera plus facile à obtenir avec les services d’une agence, vous aurez alors besoin d’une somme d’argent avoisinant les 2 000 euros pour financer toutes les démarches. Ces dernières et les documents sont :
1- Une copie de votre passeport avec traduction notariée en Russie,
2- Une copie de votre carte d’émigration (délivrée à chaque entrée en Russie par les services des douanes russes dans les aéroports),
3- Une copie de votre acte de mariage avec apostilles et traduction notariée (si votre mariage a été célébré en France),
4- Une copie de votre livret de famille avec apostilles et traduction notariée ( si votre mariage a été célébré en France),
5- Des photos,
6- Un numéro INN (des impôts russes), qui peut s’acheter pour une modique somme de 1 000/2 000 roubles, si vous avez un travail en Russie vous aurez un numéro INN par votre employeur,
7- Un enregistrement en Russie qui à la même adresse que votre épouse (si elle est propriétaire elle peut vous enregistrer elle-même dans un centre administratif, qui fait unique et très russe, sont ouverts tous les jours de la semaine, même le dimanche et à des heures tardives (à Moscou, jusqu’à 20 heures),
8- Un extrait de casier judiciaire de France, avec apostilles (via la seule cour de Justice de Rennes) et sa traduction notariée, des problèmes peuvent apparaître avec ce document qui parfois doit être confirmé par l’ambassade de France par un tampon, ce document doit avoir moins de 3 mois,
9- Un acte de naissance de votre commune de naissance, avec sa traduction notariée,
10- Un certificat médical d’un hôpital russe, avec la mention de son utilisation, prouvant que vous avez passé des tests médicaux complets, notamment que vous n’êtes pas séropositif (ce test est payant, environ 3 000 roubles, mais il est possible de l’acheter également… pour le double environ du prix normal et éviter le passage dans un hôpital russe), ce certificat médical a une validité de trois mois,
11- Un certificat qui prouve que vous avez passé le diplôme de langue russe du niveau du RVP (environ le niveau B1), qui se déroule dans une école agréée par l’état de langue russe, ce certificat (TRKI) est payant, soit environ 5 000 roubles (on peut aussi trouver des agences pour le passer sans risque pour un prix plus fort). Il est valable à vie. L’examen comprend la rédaction d’une lettre, la rédaction d’un texte dans le cadre d’un petit jeu de rôle, un QCM de grammaire, un QCM d’histoire de la Russie, un QCM d’éducation civique de la Russie (le plus costaud et le plus dur), un entretien oral autour de votre présentation, de questions dans le cadre de petits jeux de rôles.
12- Une copie du passeport de votre épouse russe, à noter que les passeports russes comprennent les mentions de divorce et les enfants, contrairement au modèle français où cette information est présente sur l’acte de naissance et pour les enfants un éventuel ancien livret de famille),
13- L’enregistrement de votre épouse russe, qui doit être la même adresse que la vôtre en Russie (pour éviter les mariages blancs),
14- Une liste de membres de votre famille française, à savoir père, mère, frères et sœurs, enfants, avec leurs noms complets, leurs dates et lieux de naissances, leurs professions, leurs adresses.
15- Un document notarié (pré fourni par une agence) certifiant que vous autorisez une personne d’une éventuelle agence à vous représenter lors du dépôt de dossier (vous serez ensemble).
Pourquoi utiliser une agence pour faire cette demande de permis de séjour long ?
Ces documents nombreux et démarches sont aussi compliquées et difficiles en France… pour une éventuelle femme russe, il ne faudra donc pas en déduire que cela serait plus facile en Europe de l’Ouest pour de telles démarches, ni qu’elles seront moins chères. A Moscou, le dépôt d’un dossier doit se faire dans une administration à 70 km de la capitale et des gens nombreux (je rappelle que la Russie est le 3e pays d’accueil au monde de migrants) attendront depuis la veille ou de très bon matin pour faire la queue. Une agence vous évitera ce désagrément et les chances que vous soyez obligés de repasser plusieurs fois car certains ayant fait la queue toute la journée n’aura pas atteint le guichet avant sa fermeture. Une agence vous permettra un coupe file, pour l’obtention d’un rendez-vous… afin de revenir une seconde fois pour la dépose du fameux dossier RVP. L’attente qui s’ensuivra sera d’environ six mois, période de temps où vous devrez rester en Russie sans en sortir. Une fois le document en votre possession, vous pourrez dans l’année demander de suite un VNG, un visa de long séjour de 3 à 5 ans (souvent délivré pour 5 ans en cas de mariage avec une femme russe), avec des contraintes moindres mais un parcours à peu près similaire. A noter qu’en passant l’examen de langue russe au niveau du VNG (niveau B2), dès l’obtention du RVP vous serez tranquille pour la suite, sinon vous devrez repasser par la case examen du TRKI VNG et le valider. En cas d’échec vous pouvez le repasser autant de fois que nécessaire mais en payant (un prix moindre toutefois). L’agence qui a l’habitude de gérer des dossiers de ce genre, ne vous laissera jamais vous présenter aux services de l’immigration, si votre dossier n’était pas complet, s’il y avait la moindre chance que vous soyez refusé. Elle peut également vous aplanir des difficultés comme le numéro INN, le certificat de langue russe ou encore le certificat médical. Dans tous les cas, l’étape des documents notariés, la découverte d’un office de notaires qui s’occupe des documents en langue étrangère et ayant de bons traducteurs est capitale. Vous prendrez conscience que les notaires en Russie sont la référence au niveau de la traduction, contrairement par exemple à la France où les tribunaux de grande instance et cours d’appel ont à leur service des traducteurs assermentés. C’est une différence CAPITALE, car le niveau des notaires russes est très inférieur à leurs homologues français et occidentaux (encore plus en ce qui concerne les traductions qui ne sont pas à la base leur vrai travail). Peu consciencieux, ils prendront votre argent en vous remettant des documents avec des erreurs de traduction, des fautes dans votre nom de famille, des différences de traduction entre ce nom au niveau de vous et de votre père par exemple. C’est à vous de vérifier ligne après ligne tout le document et il vaudrait mieux que vous parliez russe correctement ou soyez constamment accompagné par votre épouse si elle se trouvait francophone.
Et Comment obtenir la nationalité russe ?
Après avoir obtenu un RVP (qui d’ailleurs n’est renouvelable qu’une fois), vous n’attendrez pas une année avant de demander le VNG. Ce dernier est renouvelable autant de fois que nécessaire, mais bien sûr vous auriez intérêt à demander la nationalité russe dès l’obtention du VNG, notamment et surtout si vous avez une activité salariée sur place, ou si vous avez monté une petite entreprise en Russie. D’autres cas existent pour devenir russe plus facilement, notamment être né dans une ancienne république de l’Union soviétique (que vous l’ayez connu ou non), être né durant l’Union soviétique et avoir encore un vieux passeport soviétique, avoir des ancêtres russes blancs et pouvoir le prouver par des documents d’état-civil, ou encore être originaires de républiques souvent non reconnues en insurrection et rébellion contre leurs pays, à savoir la Géorgie ou l’Ukraine, pour les cas de l’Ossétie du Sud, l’Abkhazie ou les républiques populaires de Lougansk et de Donetsk, enfin avoir eu des parents ou un parent russe émigré en dehors de Russie. Peu de Français peuvent prétendre à obtenir la nationalité russe, à la fois par les faits, leur histoire, mais surtout les barrages que sont la langue russe. Ceux qui citent Gérard Depardieu doivent comprendre qu’il est un cas unique et que son passeport lui fut délivré sans qu’il fasse la moindre des démarches citées plus haut. Comme dans toutes les histoires d’expatriation, tant de femmes russes en Occident, que d’hommes de l’Ouest en Russie, obtenir la nationalité du pays visé n’est pas une mince affaire, demande une intégration totale dans ledit pays, la connaissance fine de la langue, de la patience, de l’argent et beaucoup d’amour… celle de votre femme russe bien sûr !
Article Connexe :
Antoine Monnier
A étudié à CQPNL Centre québécois de PNL
Dernièrement par Antoine Monnier
- LIVE180 : : Argent, Souffrances et Compromis : oui L’amour s’achète !
- Live179 : 10 clients de l’Agence qui m’ont Impressionnés + 2 Bonus
- LIVE178 : La barrière de la langue comme obstacle insurmontable ?
- LIVE177 : Femmes ukrainiennes à Vendre au CQMI
- Live176 : Pourquoi les femmes de L'Europe de l’est sont-elles si belles physiquement ?