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Deux Fois Moins de Femmes Russes souhaitent marier un Étranger !
Si les hommes ont des craintes nombreuses vis-à-vis d'une femme slave, russe ou ukrainienne, ces dernières ont aussi des appréhensions et des peurs qui sont parfois exprimées dans les médias locaux. Il faut savoir qu'en Russie et en Ukraine, la population a bien sûr conscience de l'émigration importante vers l'étranger, principalement une émigration économique mais aussi matrimoniale. Nous avons déjà parlé souvent des raisons, notamment le manque d'hommes et la nature de l'homme slave. Nous avons aussi évoqué le fait que les médias russes et ukrainiens mènent une guerre de fond contre le départ des femmes et en général le départ au bras d'un homme étranger est mal vu dans la société russe. Si cela n'est pas dit, ou ressentit par les hommes qui viennent en Ukraine ou en Russie, vous comprendrez au fil du temps, que les femmes ont un intérêt certain pour les hommes étrangers, mais que les hommes russes sont rarement intéressés par ce concurrent que par ailleurs parfois ils méprisent.
Ce mépris s'exprime par des mensonges ou contre-vérités surtout basées sur des stéréotypes historiques vaseux. Dans cette ignorance réelle du monde Occidental, la France est la principale visée de par sa longue histoire, ou encore de ce que les Russes croient savoir de la situation actuelle. Les autres pays sont relativement inconnus des Russes, notamment le Québec ou la Belgique, moins la Suisse qu'ils voient comme une sorte d'Eldorado ultime, quant aux pays du Maghreb c'est l'ignorance presque totale. Paradoxalement, l'homme français bénéficiera donc d'un énorme capital sympathie dû au fait que la culture et civilisation française est universellement reconnue comme majeure dans l'apport à l'Humanité. De l'autre, une propagande francophobe que l'on pourrait qualifier de vicieuse est à l’œuvre en Russie, un fait nouveau qui s'exprime surtout par la montée très forte d'une russophobie, et d'une propagande anti-russe très visible en France (et en Occident). Les Russes qui adoraient la France sont donc très déçus de ce qu'ils entendent venir de l'Hexagone, par le véritable désenchantement de cet amour vieux de plusieurs siècles. Par ailleurs, la Russie (au contraire de l'Ukraine) se portant de mieux en mieux, malgré les embûches des sanctions, est un pays où il devient moins cohérent (soi-disant) de se marier avec un homme étranger… selon une propagande entendue qui ne prend en compte que les facteurs économiques.
À lire : Impact sur la Société Russe de l’émigration des femmes russes
Le mythe de la fuite à l'étranger pour des raisons économiques ou politiques.
En Russie, très longtemps, le manque d'hommes qui existe dans ce pays (et les voisins) depuis les hécatombes des guerres mondiales, les révolutions et les répressions, s'est couplé avec un désir très fort des femmes slaves d'améliorer leurs conditions économiques et matérielles. Du temps de l'URSS, cette émigration était jugulée par l'interdiction de sortir du territoire. Mais dès la Perestroïka des années 80, des femmes sont parties déjà nombreuses et leur nombre a augmenté au fur-et-à-mesure que les crises se succédaient, avec la Chute du mur de Berlin (1989), la Chute de l'URSS (1991), les événements réactionnaires en Russie (1993), la première grande crise économique (1998), puis en Ukraine les révolutions colorées (2004 et 2013-2019). En Russie la situation s'est améliorée surtout à partir de 2005-2006. Et aujourd'hui le PIB est en augmentation, la Russie avançant rapidement en remportant des batailles économiques parfois impressionnantes. En Ukraine, pays qui progressait aussi rapidement mais plus modestement, la situation actuelle a stoppé pour longtemps cette amélioration. Les chiffres donnés pour l'émigration ukrainienne sont de plusieurs millions d'Ukrainiens partis de leur pays depuis 40 ans (entre 15 et 20 millions), vers des destinations phares que sont d'abord la Pologne (1,7 million), le Canada (1,2 million de Canadiens sont d'origines ukrainiennes), l'Allemagne, le Brésil, l'Argentine, l'Australie, mais aussi beaucoup Israël (1 million d'Israéliens sont d'origines russes ou ukrainiennes), la Russie bien entendu (au moins 3 millions).
Cette émigration peut partiellement être comprise à travers un article aux données incomplètes, mais impressionnantes quand elles sont connues. Entre 1992 et 2002, une seule année est connue, 1997, avec un départ de plus de 460 000 Ukrainiens du pays, d'autres chiffres montrent la continuation de l'émigration massive (2007 avec près de 270 000 migrants, 2012 avec encore 200 000) et les chiffres suivants sont probablement truqués ou faux, il est peu probable que la situation actuelle ait arrêté le flux des migrants au point de rendre la balance positive démographiquement pour l'Ukraine ! Par comparaison la Russie est dans une situation inverse , elle fut d'abord pourvoyeuse de migrants du temps de l'URSS, cette dernière envoyant des dizaines de milliers de Russes dans les pays satellites de l'Union soviétique. Après les crises, des lois pour leur retour, des facilités pour les réimplanter, ce qu'on appelle maintenant le « Re Pat » (l'expatrié revenant au pays), a compensé massivement les manques démographiques et logiquement la Russie est donc devenue une terre d'accueils d'immigrants de langue maternelle russe de tous les autres pays de l'ancien espace soviétique, compensant des départs cependant aussi nombreux. Peut-on dire que les Ukrainiens partent de leur pays pour des raisons économiques et politiques ? Oui. Peut-on dire que les Russes partent de leur pays pour les mêmes raisons, autrefois oui, actuellement plus du tout. Par ailleurs, même en Ukraine, les femmes comme leurs cousines russes partent majoritairement pour découvrir… un mari, stable, honnête et aimant. Il n'y a aucun curseur et chiffres pour étayer ce fait, mais nous avons au CQMI une base de plus de 1 500 femmes. L'expérience de plusieurs années montrent qu'elles recherchent une situation au moins égale à la leur, c'est tout à fait normal, mais surtout d'être bien accompagnées. Il faut donc dissocier l'émigration économique en Ukraine, de l'émigration matrimoniale qui est ignorée des médias… qui partout dans le monde déforment les situations.
La bataille pour les femmes russes et ukrainiennes.
De fait, vous ne trouverez pas de médias slaves qui expliquent clairement cette situation et pour cause, cette émigration matrimoniale impliquerait que les hommes contrôlant les médias locaux, se remettent en question et que toute la société masculine slave bascule vers un changement. C'est bien sûr une mission impossible. Les femmes russes et ukrainiennes sont donc la cible de milliers d'articles, je dis bien des milliers, visant à leur parler des hommes occidentaux ou étrangers comme des mauvais partis et une très mauvaise idée. Pourquoi ? Par patriotisme et défense de leurs pays, par fierté mais aussi parce que l'Ukraine et la Russie ont un problème de renouvellement de la population. La Russie était descendue à 1,1 enfant par femme au plus fort de la crise, l'Ukraine encore plus bas. Aujourd'hui en Russie, la situation s'améliorant, les femmes mettent au monde 1,75 enfant, mais encore bien loin des plus de 2 enfants nécessaires (de l'ordre de 2,3 pour compenser le manque de garçons). En Ukraine, le chiffre se situe à 1,2 enfant par femme, une situation très mauvaise qui provoque un vieillissement de la population et une perte importante de population par non renouvellement. Les femmes russes et ukrainiennes qui partent sont toutes ou presque des mères potentielles : soit elles peuvent enfanter encore un ou plusieurs enfants. Soit, elles ont un, deux ou trois enfants mais vont partir avec eux… Dans tous les cas ces enfants sont alors perdus pour le pays, et chaque mère potentielle qui s'en va, ou émigre à l'étranger avec des enfants, c'est une perte pour le pays, plus grave pour l'Ukraine qui elle ne reçoit pas un flux d'immigrants important pour compenser.
Pour s'attaquer au mal, les médias sont donc mis à contribution, voici un article du journal internet Reporter qui est en russe mais dont je vais vous traduire les points essentiels. La méthode consiste à décliner une série de désavantages pour dissuader les femmes russes ou ukrainiennes de partir. Parmi les arguments avancés vous trouverez :
1- les femmes partant à l'étranger pour se marier devront travailler,
2- les femmes devront apprendre une langue étrangère difficile et devront payer pour l'apprendre,
3- sans cette langue elles ne pourront pas travailler,
4- les hommes étrangers épousent des femmes slaves pour avoir une femme de ménage gratuite,
5- il faudra se faire des amis de la famille et l'entourage dudit mari alors qu'ils seront hostiles à leur culture et en proie à des préjugés,
6- il faudra vaincre le fait qu'elles seront considérées comme des escrocs ou des femmes vénales venant chercher de meilleures conditions économiques ou même voler leurs maris,
7- la mentalité et les mœurs sont trop différentes malgré les apparences pour avoir des chances de bien s'adapter,
8- En cas de divorce, la loi sera toujours en faveur du mari et les enfants volés (c'est vrai et faux, vrai en Allemagne et en Finlande au moins),
9- les femmes slaves de plus de 55 ans ne pourront pas vivre avec leur retraite de Russie ou d'Ukraine dans le pays du mari.
Cette propagande contre le mari étranger est très importante et il est remarquable de voir que sur l'article que nous présentons… seuls des hommes ont laissé des commentaires. L'un d'eux évoque par ailleurs une star russe voulant épouser un Français… mais qui aurait été beaucoup moins enthousiaste au fil du temps !
Deux fois moins de femmes russes intéressées à Épouser un Homme étranger
L'article en question n'a été présenté qu'à titre d'exemple, il termine en disant que les femmes russes devraient épouser un homme de chez eux, un solide gaillard russe ou ukrainien pour ne pas avoir de problèmes… et que finalement à tout prendre, il sera bien mieux ! Vrai ou non, le chiffre donné est intéressant : en Russie 7 % des femmes rêveraient toujours d'épouser un étranger, soit selon le journal 50 % de moins que par le passé (ce qui semble logique au vu de la situation du pays). Ce curseur est intéressant. Il indique bien que pour la Russie des femmes ont migré pour des raisons économiques et matrimoniales. Dans une meilleure situation, ces femmes vénales disparaissent puisque leur pays offre de bonnes opportunités de carrières et de vie. Mais alors 7 % ? Les Russes donnent ici un chiffre toutefois explosif et révélateur de l'envie des femmes de découvrir un mari étranger, car ce pourcentage équivaut à environ 5 millions de femmes !!! C'est à peu près d'ailleurs le chiffre de la supériorité numérique des femmes russes par rapport aux hommes… ce qui somme toute est encore une fois logique.
Pour tenter de lutter contre leur départ, cette propagande fait donc vibrer différentes cordes chez la femme russe ou ukrainienne :
1- il faudra travailler… afin de dissuader au moins celles qui espéraient découvrir le riche prince charmant des contes de fées !
2- il faudra fournir un énorme effort au niveau de la langue et de l'adaptation, un argument s'adressant aux femmes éthérées et disons le fainéantes ou lascives et difficiles à bouger (ils en existent partout, des hommes aussi bien sûr !).
3- vous ne serez pas la bienvenue, un argument massue ici bien réel en ce qui concernent les Russes, mais les Ukrainiennes (quand elles ne seront pas assimilées à des Russes) seront elles face à une vraie sympathie et une forte diaspora (comme au Canada par exemple).
4- les hommes étrangers sont de mauvaises personnes, ils cherchent… la bonniche, c'est ici une réalité de l'expérience de femmes slaves étant tombées sur des Européens vieux style… pieds sous la table. Mais encore une fois ces hommes ne sont pas la majorité, ici le stéréotype étant de transformer l'homme étranger en un horrible macho !
5- vous serez dans un monde hostile, étranger et aux règles inconnues, un argument qui porte particulièrement sur les femmes slaves, car beaucoup connaissent et appréhendent ces différences, notamment d'être contraintes d'abandonner leur nature ou même « de trahir » leur fierté et leur patriotisme (et sous-entendu leur pays).
6- enfin, le dernier argument et pas des moindres, le fait qu'elles se feront rouler dessus au bulldozer en cas de divorce, jetées comme des malpropres et privées de leurs enfants. Ces histoires ne sont connues que dans le monde slave, mais en effet des cas, plusieurs milliers tout de même, de femmes ainsi malmenées et violentées défrayent la chronique depuis plusieurs années : les pays où elles sont ainsi maltraitées sont l'Allemagne et la Finlande, ainsi que d'autres pays européens (dont la France, la Suisse et la Belgique ne font pas partie).
Les Hommes français cherchent-ils une femme russe…soumise ?
Ces peurs s'appuient donc sur des exemples rares ou minoritaires, elles insinuent que l'homme étranger n'a pas les moyens de leur apporter une stabilité, qu'il est mauvais, que leurs pays sont hostiles, que leurs enfants seront volés en cas de problèmes graves et de divorces. En jouant sur la fibre slave maternelle, très importante composante caractéristique de ces femmes, la propagande marque en effet des points. Mais très souvent… et l'Agence CQMI le vérifie, des amies ayant émigré à l'étranger, mariées à des étrangers, dont l'histoire est belle, qui sont heureuses et ont des maris gentils, diffusent sans relâche un avis contraire. Elles sont des millions en réalité, et elles ont toutes des amies, des anciennes collègues, des familles ! Dans ces cercles, les récits de beaux mariages, d'une vie heureuse marquent des points et ces femmes, ce 5 millions de femmes russes, rêvent donc toujours de l'homme étranger, du mari gentil et aimant, du mari stable. C'est aussi que contrairement à cette propagande :
1- elles ne sont pas toutes fainéantes, elles veulent travailler !
2- elles parlent déjà des langues étrangères et les Slaves aiment les langues étrangères.
3- il y a des diasporas russes ou ukrainiennes partout et importantes et de gros capitaux sympathie existe, par exemple Canada/Ukraine, France/Russie, ce n'est pas qu’un monde hostile, ou plutôt il y a partout des gens bêtes et méchants, répétant une propagande. Partout également se trouvent des russophiles, des amoureux de la Russie et de l'Ukraine.
4- Ces femmes ne pensent pas au divorce… avant de se marier, qui y penserait ? Ces histoires font donc surtout les discussions au salon de coiffure ou aux comptoirs des cafés ! Par ailleurs, le vol d'enfant ne concernerait donc que celles qui n'en ont pas encore (en en auront à l'étranger), sont jeunes et donc dans la vingtaine majoritairement. C'est une tranche d'âge qui n'est pas du tout le gros contingent des candidates au mari étranger. Les plus importantes tranches d'âges sont celles allant de 30 à 50 ans. Nous voyons donc ici la volonté de la propagande de surtout retenir les femmes jeunes, à une époque où ces dernières peuvent plus voyager, mieux se déplacer et possédant des possibilités importantes d'études dans des pays étrangers. Quant à vous, adhérents, futurs adhérents ou simplement observateurs ou membres de la communauté du CQMI, en connaissant ces peurs, leurs peurs, en ayant conscience de ces faits, vous aurez des armes concrètes et cohérentes pour vous présenter devant ces femmes avec des mots rassurants, en leur démontrant par A + B que vous êtes décidément beaucoup plus que le portrait caricatural de la propagande. Ensuite ma foi, elles comprendront bien que vous êtes finalement bien réels et seulement les hommes décrits par leurs amies, des Antoine, des Hugo, des Danny ou et des Hervé !
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Antoine Monnier
A étudié à CQPNL Centre québécois de PNL