Cette expérience je la connais partiellement, comme Antoine j'ai émigré (mais en Russie), comme Antoine j'ai connu un divorce cauchemardesque, comme lui j'ai épousé une femme slave (mais de Russie). Toutefois, contrairement à lui, et finalement je m'aperçois jour après jour de sa supériorité en ce domaine, j'ai avancé à marches forcées vers mes objectifs : la période de réflexion entre mon divorce et mon aventure slave en Russie et en Ukraine n'a pas duré plus de quelques mois et j'ai eu plus de cinq fois moins de temps par rapport à Antoine pour me forger, me retourner sur moi-même, analyser mes erreurs et me poser pour avoir le temps, pour comprendre vraiment. C'est la raison pour laquelle, dans ma quête de mon épouse (slave), j'ai fait de nombreuses erreurs et parfois je les redécouvre ou découvre en compagnie d'Antoine, au détour d'une vidéo ou d'un coaching. Antoine parlait du ping-pong entre nos deux expériences… je confirme. Alors parmi les erreurs de la rencontre avec une femme russe ou ukrainienne, parmi les embûches d'une vie avec une femme slave (ou d'autres origines), il y a le passé, entre vous et elle, entre elle et vous.
Si tous les adhérents de l'Agence CQMI ne sont pas des hommes divorcés, ils sont très nombreux. Ceux qui n'ont pas été mariés, ont été souvent en couple auparavant, les situations sont dès lors différentes mais tout de même très proches, très similaires. L'immense masse des adhérents du CQMI ont donc connu des femmes, plus ou moins nombreuses, certains ont été mariés quelques années, d'autres une ou plusieurs décennies. Les adhérentes du CQMI sont également souvent dans le même cas, qu'elles soient de Russie ou d'Ukraine, le divorce fait des ravages autant qu'en Occident, peut-être même d'une certaine manière plus. Comme en Occident, ce sont les femmes qui initient le divorce, mais au contraire de l'Occident, les hommes sont en position de force dans le monde slave. Ils ont des armes pour juguler leurs ex compagnes, laissent des enfants sans remords à leurs mères, ne payent pas les pensions alimentaires, et du fait parfois des distances énormes, surtout en Russie, ils peuvent disparaître… et plus encore, les femmes étant beaucoup plus nombreuses que les hommes (au contraire de l'Occident, notamment de la France), ils peuvent facilement découvrir une nouvelle femme et tout recommencer en deux temps, trois mouvements.
Du côté des femmes slaves, il y aura une vague idée de ce qu'est la situation des divorces et de la pyramide sociale en Europe ou aux Amériques. Certaines femmes auront conscience des dégâts du féminisme, du sexisme, d'autres auront des amies qui sont mariées à des hommes étrangers, et qui diffusent alors dans l'entourage leur immense bonheur et l'amélioration notoire et constante de leur situation morale et matérielle. Mais il reste en Russie et en Ukraine une propagande tenace qui indique que les hommes occidentaux qui cherchent des femmes slaves, sont au mieux des ratés, des échoués, au pire des pervers ou même des hommes méchants et aux comportements pendables. Ceci reste donc au fond de leur tête et beaucoup, après les premières rencontres tenteront de savoir : » mais alors, pourquoi le divorce d'avec votre ex-femme ? ». C'est une situation très difficile à gérer, bien que slaves, il y a toujours un sentiment de solidarité féminine, et une sorte d'inquiétude sourde aussi de tomber sur le mauvais numéro… Car dans les médias russes et ukrainiens, les histoires pullulent de femmes s'étant enfuies sous les coups d'hommes terribles, d'enfants volés et kidnappés (notamment avec la loi du Jugendamt en Allemagne, ou des préférences nationales en Finlande etc.). Ignorants souvent de la masse de femmes sans homme dans les pays slaves, les populations fustigent aussi les femmes qui veulent partir, ou cherchent un mari étranger. Il faut donc comprendre que ces adhérentes du CQMI ont été comme les hommes adhérents venant de l'Occident, habitées par un grand courage, bravant les rumeurs, les propagandes, mais craignant aussi beaucoup de tomber dans un piège. Beaucoup savent qu'un échec dans un mariage avec un étranger signifiera des complications importantes. Elles seront fustigées, auront laissé souvent travail et logement pour partir et dans ces conditions le retour est parfois pire que de rester au bras d'un mauvais homme… C'est la raison pour laquelle les femmes slaves (comme les hommes d'Occident), auront besoin d'être rassurées, et les questions inévitables seront posées sur votre passé. Que faudra-t-il dire ?
Les femmes slaves sont des femmes intelligentes. Elles aussi auront vécu souvent des divorces. Vous devrez dire la vérité sur ce divorce ou la fin de la principale histoire commune que vous avez eu avec une femme. Mais vous devrez éviter de vous attarder sur des détails et surtout l'énumération de toutes vos conquêtes féminines… ainsi que de vos échecs ou réussites. C'est d'avenir qu'il sera question pour vous en allant à la rencontre d'une ou plusieurs femmes slaves, russes ou ukrainiennes. En vous morfondant sur le passé, en transformant votre rôle dans cette histoire à la façon du pauvre « Caliméro » dans une histoire arrangée, vous ne gagnerez que de la suspicion ou de futurs ennuis. Pour ma part je n'avais nullement caché la vérité de mon histoire du passé, mais certainement j'en avais trop dit et je semais à cette époque une série de mines à retardement : « ma compagne russe, désormais épouse, m'avait demandé bien sûr ce qu'avait été mon passé amoureux. Je ne comprenais pas à cette époque la nature tenace de la jalousie à la slave que j'ai décrite dans un autre article. Je posais les mêmes questions bien sûr, recevais des réponses satisfaisantes, son passé était son passé, le mien ma petite histoire personnelle. Je ne me doutais pas que si pour ma part les choses étaient limpides et claires, il en avait été autrement de mon épouse. Je dus lutter pendant plusieurs mois et même années contre cette suspicion. Dans les moments de doutes ou de conflits qu'il y a dans un couple, ce qui est le quotidien inévitable, j'eus la surprise de voir ressurgir dans sa bouche, des accusations sous forme de doutes, des questionnements du genre, mais finalement… « tu n'aurais pas été un peu méchant ? » (tout en simplifiant la question pour les besoins de l'article).
Méchant ? Toute notre vie est justement une balance entre le bien et le mal, nous avons été bon et mauvais, gentil et méchant et tous, absolument tous nous avons des menus choses dont nous ne sommes pas fiers, dont nous ne pouvons pas nous glorifier. Dans l'évocation d'un divorce difficile, surtout dans le cas de situations très rares (ce qui était mon cas), de divorces très durs et virant à la guerre de tranchée (du type combat à sens unique, de votre ancien partenaire contre vous), il y a souvent des choses presque inconcevables. Une femme slave ne pourra que se dire au départ, mais enfin, une telle situation, tant de méchancetés… mais qu'avait-il fait ? C'est idiot, c'est humain et c'est… destructeur comme le signalait justement Antoine Monnier dans son live CQMI du dimanche 6 janvier 2019. Alors si nous vivons heureux moi et mon épouse russe, il est compréhensible qu'elle ne m'ait pas donné un chèque en blanc sans avoir vécu longtemps avec moi. Il est parfois très difficile d'expliquer pourquoi vous avez été la victime. Dans mon cas j'avais bien appuyé sur mes erreurs, mes fautes, car un divorce c'est toujours suite à des manquements du fait des deux conjoints (presque toujours). J'avais eu cette honnêteté… dans la méconnaissance que j'avais de l'absence de la culture du compromis chez les Slaves… que nous avons nous Français, de la méconnaissance que j'avais que l'autocritique ou la critique positive n'ont pas de place, ou peu de place dans le monde slave. En disant donc la vérité, je posais patiemment quelques mines… et je n'inciterais personne à mentir bien au contraire, mais je me confrontais pour la première fois avec une forte différence culturelle et sociétale totalement ignorée de moi.
Alors certes, vous aussi vous serez curieux de savoir quel genre de femme vous avez en face de vous. Vous aimerez certainement entendre que dans son divorce ou le passé, elle avait été « la victime », « la gentille de l'histoire ». Mais le monde hélas n'est pas si cartésien, il n'est pas blanc ou noir, il y a des choses qui nous échappent, il y a des situations que nous avons choisies, des pièges où nous nous fourvoyons de nous-mêmes, tout seul, comme des grands ! Face à ce passé que vous avez, et face à des femmes qui bien sûr ont le leur, vous devrez composer une nouvelle histoire, une belle histoire, qui vous conduira nous l'espérons au mariage. Votre passé vous aura forgé, vous ne le renierez pas. Vous exposerez les raisons de vos décisions, bonnes ou mauvaises sans vous égarer, et vous demanderez la pareille. Si ces questions ne sont pas posées, elles devront l'être un jour ou l'autre. Dans les silences se cachent des doutes et des dangers encore plus grands. Mais dans le bavardage, vous ne pouvez savoir ce que votre compagne slave, russe ou ukrainienne aura compris. Rappelez-vous des difficultés du barrage de vos langues. Comprenez que vous ne pouvez garantir d'être compris car vous ignorez les standards des mœurs russes et slaves… très vite les impairs seront commis, des erreurs faites et des bombes à retardements semées sur votre chemin. Tout l'art de ce moment délicat sera d'en avoir dit assez, mais pas trop. Vous devrez avoir été modéré dans vos propos et si finalement je passais cet obstacle ce fut grâce à mon honnêteté… et au fait que je prouvais par la suite, dans mes actes et par l'amour que je porte à cette femme russe, que j'étais bien le bon, le mari tant attendu, l'homme désiré ! Les actes, voilà sur quoi les femmes russes et ukrainiennes jugent un homme.
Nous vous incitons grandement à n'évoquer aucune de vos aventures de jeunesse, de vos amourettes ou flirts du passé lointain. Souvent, hommes comme femmes nous sommes effrayés à l'idée que l'autre pourrait avoir plus d'expériences que nous, dans l'amour comme dans le sexe. Beaucoup trop serait déjà un curseur négatif. Très peu également ! Alors si comme moi vous étiez une personne lambda, avec seulement trois ou quatre femmes qui auront comptées dans votre vie, tout se mettra en place très sereinement au final. Vous ne vivrez pas avec ce passé, ces femmes ne compteront plus pour vous, tout autant que les hommes qui seront passés dans la vie de votre épouse russe ou ukrainienne. Aura-t-elle eu beaucoup d'hommes à ses côtés ? Une question qui pourrait vous turlupiner, mais vous devez savoir que les femmes slaves ne sont pas du tout, de manière générale, des femmes faciles et légères. Celles qui arrivent au CQMI sont des mères de famille, ou des jeunes filles très sérieuses. Beaucoup ont fait des études supérieures, certaines également nombreuses doivent élever, un, deux ou trois enfants seules ou presque seules. A la question de l'âge moyen du premier acte sexuel concret, les chiffres parlent également : la moyenne d'âge du premier rapport est la plus basse dans des pays comme la Norvège, la Suède, la Finlande, le Danemark, Israël ou le Portugal (vers 15 ans). Viennent ensuite la Turquie, la Croatie, l'Allemagne, la Belgique, la Tchéquie, la Hongrie, l'Autriche, la Slovaquie, l'Australie, le Brésil, le Chili ou l'Irlande (vers 16-17 ans), puis l'Amérique du Nord (USA et Canada), le Royaume-Uni, la France, l'Italie, la Suisse, les Pays-Bas, la Lituanie, la Grèce, la Russie et l'Afrique du Sud (vers 18 ans), suivis du Vietnam, du Japon, de l'Espagne ou de la Pologne (vers 19 ans), puis des moins précoces que sont l'Inde, la Chine, la Malaisie, la Thaïlande (vers 20-23 ans). Russes et ukrainiennes sont donc dans le peloton du milieu, tout comme les femmes françaises, suisses, québécoises que beaucoup d'entre vous ont connu. La moyenne des histoires amoureuses des hommes qu'elles auront connus, ne dépassera pas les 3 ou 4 histoires, parfois moins, ou légèrement plus… et dans tous les cas vous ne vivrez pas avec le passé de cette femme… ni dans le vôtre.
Avoir un passé est une évidence vécue par tout le monde. Vous devrez de toute façon avoir réglé vos « affaires », fait le deuil de vos expériences antérieures. Si vous avez été en couple ou marié très longtemps, une des choses saines à faire serait déjà de faire un ménage complet de votre intérieur, de votre maison. Placez toutes les photographies, les lettres, les documents ou autres que vous avez d'une relation dans une boîte qui sera enfermée dans un recoin discret de votre logis. Le mieux sera en cas d'enfants d'écrire le nom de vos enfants sur plusieurs boîtes où vous partagerez ces souvenirs qui ont fait qu'ils sont nés. À l'âge adulte vous pourrez leur remettre sans que cela soit perçu négativement par votre femme russe. Dans le cas où aucun enfant ne se trouvent en face de vous, peut-être faudrait-il songer à enterrer cela une bonne fois pour toute, ce sera à vous de faire comme vous le sentez, ou confier ces souvenirs à vos parents, en tout cas les rendre invisibles. L'acte de destruction complète de ces souvenirs sera extrêmement négatif, preuve que vous éprouvez de la rancœur, de la haine ou un quelconque sentiment. Mais vous devez avoir fait la place pour votre future femme russe ou ukrainienne. Dans 95 % des cas… c'est elle qui débarquera d'ailleurs chez vous… dans votre univers. Il serait donc temps sans doute de faire peau neuve, de reléguer aussi des cadeaux, des objets trop liés au passé et plus sereins vous serez avec ce passé, plus cette femme slave vous sentira à l'aise et aimant, plus vous serez dans cette authentique histoire que vous attendiez, l'amour de votre vie.
Contactez Hervé : herve@cqmi.ca
A étudié à CQPNL Centre québécois de PNL