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Le témoignage d’un mariage entre une femme russe et un Canadien, des clefs pour comprendre… des pièges
Dans un article du portail internet Immigrant Today, portail d’informations à l’attention des candidats au départ de Russie, il est question des mariages mixtes entre Canadiens et Russes, une question très peu traitée dans les médias. Dans les faits le Canada est depuis longtemps une terre de refuge des Slaves, comme le montre l’émigration massive venue d’Ukraine essentiellement. Les Ukrainiens ont pris une belle place dans la société, avec plus d’1,2 millions de Canadiens d’origine ukrainienne, c’est une communauté énorme qui fait de Toronto, la deuxième capitale de l’Ukraine. Le Conseil ukrainien qui représente cette diaspora est si organisé, et si profondément ancré dans le pays, que son influence politique est capitale et réelle. C’est la raison pour laquelle, les Ukrainiens auront beaucoup de facilités à émigrer au Canada, d’abord par l’amitié et les liens forts qui existent entre les deux pays, ensuite par les réseaux, l’implantation et l’implication des Ukrainiens dans l’économie canadienne, occupant des pans entiers d’une société qu’ils ont participé à modeler depuis maintenant des décennies. Cependant le Canada a accueilli aussi un certain nombre de ressortissants russes, ou d’origines russes, comme nous allons le voir dans ce témoignage d’une femme slave mariée à un Canadien anglophone.
Témoignage en langue russe, d'une femme mariée avec un Canadien anglophone, article et vidéo !
Dans cet article « Femme russe, mari canadien, est-ce nécessaire d’épouser des étrangers ? », l’auteur russe fait une longue interview d’une jeune femme russe, émigrée au Canada.
Russe c’est du moins ce que l’on peut comprendre au début avant de découvrir que cette jeune femme, Irina, vient en fait du Kazakhstan, une des anciennes républiques de l’Union soviétique et pays actuellement indépendant. Le parcours de cette femme est intéressant, mais son discours, derrière les sourires et le minois adolescent est plutôt triste et finalement aussi très irrespectueux pour son époux et mari canadien. Ce témoignage est toutefois important pour comprendre que malgré 14 ans de vie au Canada, l’acclimatation de cette femme a peut-être été réussie dans le sens où elle possède des papiers canadiens et la nationalité, qu’elle est mariée, mais qu’elle se trouve finalement extrêmement critique avec ce pays, à de nombreux points de vue, et ceci est très mauvais signe. Vous apprendrez par exemple, que cette femme d’origine russe qui venait du Kazakhstan supporte assez mal l’hiver canadien, à la différence bien sûr de beaucoup de femmes russes de la plupart des régions du pays, qui sont dans les mêmes standards climatiques. Mais ceci reste un détail mineur dans l’acclimatation à son nouvel environnement. Les hommes canadiens devraient se pencher sur cette interview pour comprendre également que l’émigration d’une femme slave, et donc particulièrement des Russes (au contraire des Ukrainiennes), pourrait se trouver problématique au Canada, sans parler du fait que si son mari pouvait visionner cette vidéo et la comprendre, il aurait certainement beaucoup de questions à se poser.
L’émigration de Russes au Canada est une vieille histoire, mais cependant bien moins dense en nombre de ressortissants par rapport à l’Ukraine.
Aujourd’hui, en 2018, si vous alliez à Moscou dans les principales écoles de langue française, comme par exemple le CREF, vous verriez vite que ces écoles préparent justement des Russes à passer les diplômes de langue française nécessaire à l’émigration au Canada, ou plus précisément au Québec, parmi lesquels sont le TEFAQ (test d’évaluation du français adapté pour le Québec), le TCF-Québec (test de connaissance du français pour le Québec), le TEF (le test d’évaluation du français), le TEF Canada (test d’évaluation du français pour le Canada), le DELF (diplôme d’études en langue française), ou le DALF (diplôme approfondi de la langue française). Les femmes russes sont très intéressées par le Canada et les hommes canadiens. J’ai moi-même, en tant que professeur de français à Moscou, eut plusieurs étudiantes qui venaient prendre des cours de français pour passer l’un de ces diplômes, puis tenter de venir au Canada. La raison de cet intérêt est tout d’abord une sorte de fascination pour le continent américain, l’envie d’aller voir à quoi cela ressemble, avec un capital sympathie très différent par rapport au voisin les USA, dont le pays inquiète beaucoup de Russes. Les plus au courant connaissent aussi la vivacité du Canada, de son économie, ses richesses et aussi l’immensité d’un pays où les possibilités futures sont grandes. La vieille Europe peut ne pas avoir finalement la primauté de ces femmes cherchant des hommes à l’extérieur de leur pays, mais des stéréotypes assez violents handicapent toutefois l’Amérique comme nous allons le voir.
L’homme menant l’interview semble être le bloggeur ou administrateur du site, un homme finalement plutôt âgé pour ce genre de questions, sans parler de son absence d’expérience. Il posera plusieurs problématiques très orientées, la première étant celle de savoir si les hommes canadiens sont des gens bien. La jeune femme répond sans fard : « qu’elle a fait connaissance avec lui sur Facebook, sur internet, puis il m’a invité à le rencontrer en Allemagne, parce qu’il s’y trouvait parfois, et moi aussi […] Je dois dire que de tels Canadiens, comme lui, il ne doit pas y en avoir beaucoup […] ils ne sont pas comme les hommes russes, respectueux des femmes. Ils vont très souvent ne pas payer l’addition au restaurant, là-bas c’est normal que les femmes payent pour elles-mêmes, ou alors ils n’ouvriront pas la porte ou ne feront pas asseoir la jeune fille. C’est très rare que je rencontre des gentlemen, mais mon mari a une éducation d’Européen, parce qu’il a de la famille en Irlande ». Le jeu des questions réponses se poursuit ainsi assez longuement, abordant le fait que beaucoup de femmes russes veulent partir à l’étranger pour des raisons de confort et de meilleure vie, sans avoir d’amour pour l’homme avec qui elles entameront leur vie, mais que parfois celui-ci vient avec le temps et que des couples sont finalement heureux. Cependant le journaliste exprime également quelques doutes : « j’ai du mal à comprendre que quand une femme russe, qui ne sait rien de ce qu’est le Canada, qui ne connaît pas la réalité canadienne, il me semble que vouloir absolument rencontrer des hommes dans un autre pays est alors tout à fait compliqué ». La remarque est en effet juste et pose le problème des motivations, mais vous apprendrez qu’à l’Agence CQMI, les adhérentes propres à notre agence matrimoniale font passer des entretiens de contrôle (par Borislava), aux candidates. Ceci n’est nullement un luxe, et vous seriez assurés au CQMI d’éviter justement les rencontres sur internet fortuites de femmes finalement peu motivées, ou motivées par des raisons futiles ou mauvaises. Les raisons de cette Irina du Kazakhstan…
Cette jeune femme russe, se livre ensuite beaucoup plus, elle est née en réalité au Kazakhstan, fille d’une famille de colons russes.
Des dizaines de milliers de ces Russes ont en effet été jetés dans l’émigration à la fin de l’URSS, dont elle parle. La jeune fille se transforme aussitôt non pas en jeune femme, mais en femme d’âge mûr, son histoire s’étalant alors plus clairement. Elle a en fait émigré au Canada bien avant de rencontrer son fiancé canadien d’origine irlandaise. Elle décrit un premier petit ami comme intéressant par son « exotisme » sentiment mutuel, mais elle précise froidement qu’il fut utile pour « apprendre tout ce qu’il fallait savoir du Canada et les langues ». Le récit se poursuit de plus en plus glaçant, les Canadiens étant décrit comme des hommes ne s’intéressant pas à l’univers de leurs compagnes étrangères, ne désirant pas découvrir leur pays, ni même leur entourage. Le contentieux s’agrandit lorsque vient le thème de la naissance de son premier enfant. Très vite, elle décline les différences d’éducation des enfants, à sa manière affirmant le manque de morale dans le monde nord-américain, elle déclare : « C’est qu’au Canada, les choses n’ont pas la même valeur, comme cela était en URSS, si un enfant naît, alors toujours la famille apporte son aide […] à partir du moment où les enfants atteignent l’âge de 18 ans, ils peuvent leur demander de quitter le domicile familial et le chasser de la maison en disant que voilà tu es déjà grand, vas-t’en. Il n’y a pas de « oui, tu es mon fils, en toute situation tu peux rester ici […], sa famille nous a aidé très rarement. Et dès que notre fils est né, je dois dire franchement, j’ai été très choquée et pas préparée à cela, ils ont simplement arrêté de nous appeler, et ne se sont pas occupés du fait que nous pouvions avoir besoin d’aide. Ils nous ont dit que si nous avions besoin d’aide, nous pouvions demander, mais par exemple mes parents n’ont pas demandé si nous avions besoin d’aide, ils nous ont simplement aidé ».
L’argent et l’assistanat sont alors de nouveau cités par cette femme comme absolument nécessaire, et dès lors le profil de cette femme commence à parler. Arrivée en 2002 au Canada, les diverses informations nous font penser qu’elle est née entre 1977 et 1985, dans le Kazakhstan soviétique. La réalité de cette femme ce fut donc d’abord les conditions dures de la fin du régime soviétique, de l’écroulement de l’URSS, la crise, les indépendances des républiques dont celle du Kazakhstan qui n’apportèrent souvent que déconvenues, misères et régimes autoritaires. En URSS, l’état providence n’était pas un vain mot, aussi les logements étaient-ils fournis avec un travail, les enfants placés dans les pionniers ou les komsomols de 7 à 21 ans, avec des vacances gratuites, des loisirs gratuits, une médecine et une éducation gratuites. Tout ceci était peut-être d’assez piètre qualité (sauf l’éducation nationale), mais c’était finalement dans l’esprit de beaucoup confortable. Les raisons qu’elle avance pour déconseiller l’émigration au Canada sont que « Je ne conseille pas à mes amis de venir vivre au Canada, non pas parce que le niveau de vie est plus faible, il est un peu mieux, mais c’est que pour atteindre ce niveau de vie, vous allez devoir beaucoup transpirer, nous avons vraiment galéré longtemps avant d’être à un niveau normal et cela fait seulement 5 ou 6 ans que cela va mieux ». La description terrible se poursuit, sur le ton en réalité pleurnicheur qu’il est dur… de ne pas être assistée, ni aidée, qu’il est dur de devoir travailler pour atteindre un certain niveau de confort ! Elle finit par indiquer que l’émigration se fit soit en famille, ou qu’elle fit venir ensuite sa famille au Canada, et elle fait partie des femmes qui ont forgé le mythe des Russes que vous épousez avec l’ensemble d’une belle-famille. Cela existe en effet, Dieu merci, rarement. Dans les faits son père était cadre dans une banque, sa mère professeur et directrice d’une université, elle-même aurait terminé d’excellentes études dans les 5 premières de sa promotion... Cette famille venait donc déjà d’un milieu privilégié, mais ses deux parents ne purent découvrir et occuper d’emplois égaux à leurs anciennes qualifications, ayant peiné à s’implanter, occupant des emplois modestes, non valorisant comme par le passé, mais maintenant installés, avec assez d’argent dit-elle… un leitmotiv en boucle dans ses pensées.
Irina sans le savoir nous a donné toutefois dans son interview quantité d’informations très importantes pour la compréhension des hommes canadiens de la femme russe…
S’il y a une plus grande, et même énorme quantité de femmes russes charmantes, intelligentes et non intéressées par l’argent et les choses matérielles, il y a aussi les femmes « russes » telles qu’Irina. De telles femmes existent dans le monde entier, et pas seulement en Russie, en Ukraine ou même en France ou au Canada, c’est une réalité généralisée (ainsi que des hommes bien sûr !). Nous vous conseillons toutefois de vous attacher à connaître le passé des femmes slaves que vous rencontrerez ou souhaiterez rencontrer à l’Agence CQMI ou ailleurs. L’information que ces femmes sont d’Ukraine, de Russie… ou d’une ancienne république socialiste soviétique n’est pas à jeter à la poubelle. De nos jours, dans toutes ses républiques, il y a une diaspora de Russes, les fameux « colons » ou « cadres » envoyés de Russie en Ukraine, en Moldavie, aux pays baltes, dans les républiques d’Asie Centrale que sont le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Turkménistan, le Tadjikistan, celles de la région du Caucase et des confins de la mer Caspienne l’Azerbaïdjan, l’Arménie, la Géorgie ou l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie (ces dernières non reconnues par la communauté internationale). Vous ferez donc une différence entre les Russes de Russie, et ceux bien sûr des diasporas, car il y aura d’énormes différences. Dans certains de ces pays, par exemple en Moldavie, en Transnistrie, ou en Lettonie, les Russes subissent des pressions énormes pour les faire partir, et si beaucoup seront honnêtes dans leur démarche, vous devez réfléchir sur les raisons du désir d’une femme russe (et nous ne parlons pas ici du tout d’Ukrainienne), de refaire leur vie, ou de faire leur vie au Canada (et à fortiori ailleurs).
Dans le cas d’Irina, cette émigration fut de fait une décision de sauvetage qui aurait dû être économique, dans le rêve que décidément l’Amérique c’était… Byzance ! La plupart de ses femmes ne trouvent pas la corne d’abondance ni la fontaine de Jouvence, et ce genre d’interview mise en garde adressée aux femmes russes est chose courante dans les médias russes. Vous prendrez donc conscience que si les femmes ukrainiennes, ou moldaves par exemple ont beaucoup de raisons pour une émigration financière et économique, le PIB très supérieur de la Russie ne veut pas dire que ces raisons seront plus faibles en Russie. Beaucoup des ressortissants de cette diaspora russe des anciennes républiques soviétiques sont partis, mais il en reste encore des bataillons serrés entiers. C’est le cas par exemple de la Moldavie, qui avait il y a 25 ans un bon 40 % de sa population russophone. Mais cette population est sur le départ en train littéralement de se vider de sa population ethnique russe (réduite à ce jour à 16 %). Les plus anciens en âge, génération des années 30, 40 et 50 sont plus volontiers restés dans des pays qui pourtant ne les avaient pas vu naître. Mais aujourd’hui, leurs enfants sont tentés d’aller voir plus loin si l’herbe ne serait pas plus verte… Beaucoup se dirigent bien sûr vers la Russie, vers Moscou, des accords nombreux facilitent d’ailleurs leur obtention de papiers, mais d’autres lorgnent vers l’Occident qui fascine. Cette émigration est parfois finalement hypocrite, il serait terrible pour le mari d’Irina d’entendre ce qu’elle décrit et raconte. A part quelques compliments, quelques paroles sur un compromis découvert dans le couple, l’amour aura été totalement absent des déclarations de cette fin, la froideur glaciale, mais souriante d’un… batracien.
Être Canadien et se marier transis amoureux avec une femme russe, pour finalement être le marron d’une mauvaise farce sans amour, ni un réel bonheur conjugal, voilà un destin aussi triste que celui de finir divorcé et broyer par une femme canadienne ! Quatorze ans d’émigration au Canada, quatorze finalement de mensonges, pour glisser vers des paroles assassines sur les familles canadiennes, et les hommes canadiens, quel affligeant résultat et constat. Répétant toutefois ici ou là qu’il s’agit essentiellement de son cas personnel, elle n’aura finalement pas réussi son adaptation puisque dans l’impossibilité de voir les vraies différences culturelles, de sentir l’essence, la mentalité, les faiblesses, mais aussi voir le faux, la réalité de cas isolés et tristes, les aléas et affres de la bête propagande. Elle n’aura pas même la compréhension de son propre rejet d’un monde que finalement elle n’aime pas, d’un Canada dont elle n’aura retenu que « c’est en principe un beau pays ». En principe… Aussi, à la question de définir lequel des pays serait finalement le plus agréable pour vivre, de la Russie et du Canada, elle botte finalement en touche avec un 50/50, sachant bien au fond qu’elle aura pris place dans le giron d’un pays d’accueil, dont elle devrait être reconnaissante… un minimum ! Comme nous ne racontons pas d’histoires à l’Agence CQMI, nous préférons mettre tout le monde en garde, pour bien construire, une vraie histoire avec une femme slave, russe et ukrainienne, car elles sont tellement nombreuses à ne pas être Irina !
Antoine Monnier
A étudié à CQPNL Centre québécois de PNL