A travers l’expérience d’Antoine Monnier directeur de l’Agence CQMI, marié avec une Ukrainienne, et celle d’Hervé Jouhet marié quant à lui à une Russe, nous allons tenter au moyen d’une chronique particulière sous la plume du second de vous présenter quelques standards et quelques conseils à l’usage d’hommes francophones qui rêveraient, espéreraient et décideraient de créer une relation maritale avec une femme russe ou ukrainienne. L’un comme l’autre ont écumé le monde slave, tant l’Ukraine, que la Russie, mais aussi d’autres pays périphériques. L’un comme l’autre sont passés par une étape de recherche amoureuse similaire, faite de rêves qui se sont réalisés… mais pas tout seuls ! L’un et l’autre sont parfaitement russophones, ont étudié en Russie la langue de Pouchkine, le premier a longuement résidé dans le pays et dans la ville mythique de Saint-Pétersbourg, en passant par la Sibérie, le second est moscovite, cœur palpitant de la Russie, après avoir connu l’Oural et le Sud du pays.
Antoine l’évoquait dernièrement dans un LIVE du dimanche de l’Agence matrimoniale CQMI, qui fut enregistré à Kiev alors qu’il réceptionnait un groupe de 8 adhérents venus à la rencontre des femmes qui avaient accepté d’ouvrir le contact avec eux, la religion n’est pas à une place centrale chez les adhérentes et nous avons décidé d’éclairer le propos plus en profondeur. Il y a en Occident l’image d’un monde slave russe et ukrainien assez biaisé, non seulement par l’histoire mais aussi par la simple ignorance de la société slave, de la place de la religion. Pour beaucoup d’hommes en Occident, la religion n’a plus sa place dans leurs vies, tout juste comme le dit la formule consacrée « je suis croyant mais pas pratiquant ». Dans les années 50 et 60, et même jusqu’aux portes des années 80, la majorité des enfants recevait une éducation religieuse et la communion, passage obligé des jeunes, restant alors un moment fort et une fête familiale répandue, avec ses codes. Aujourd’hui c’est bel et bien fini en Occident, petite communion, communion, confirmation, ce cursus est désormais suivi par une minorité d’enfants et la pratique sociale de la foi a tendance à disparaître ou à se réfugier dans des groupes sociaux minoritaires. Mais alors dans les pays slaves, en Russie et en Ukraine ?
La religion est un sujet très sensible dans les discussions, se liant et rapprochant des thèmes idéologiques, la perception de la religion est désormais négative et des stéréotypes reviennent alors au pas de course : « pédophilie », « inquisition », « croisades », « intolérance », « avortement », « contraception » etc. S’il a été démontré depuis longtemps que les prêtres, à proportion égale, étaient beaucoup moins pédophiles que dans les milieux enseignants ou en contact avec l’enfance, l’aspect politique et propagandiste lié à la religion fausse le débat, la Révolution française et la séparation de l’église et de l’État sont passés par là. Depuis, la religion politique officielle s’appelle, la laïcité. Notre propos n’est pas de prendre position, pour les uns ou pour les autres, mais nous ferons remarquer que la religion, à savoir le pouvoir temporel par exemple de l’Église catholique, son chef, sa capitale, sa pyramide très organisée du Pape au simple prêtre, cette structure de commandement et d’organisation, est à l’image de l’homme et de la femme… imparfaite, perfectible, corrompue ! C’est dans le cadre de la religion que malgré les messages de paix prônés, guerres, persécutions et massacres furent ordonnés et quoi qu’en disent certains, par l’ensemble de toutes ces religions, de la Chrétienté à l’Islam, de la religion hébraïque au bouddhisme. La Foi elle, est une croyance en quelque chose, bien personnelle, qui comme on aime telle musique ou telle couleur, nous appartient dans notre intimité. Il n’y a que peu de corrélations entre cette foi et la pesanteur de la religion, et si cette dernière a parfois fait appel à la guerre au nom de la foi, jamais la foi bienveillante ne s’est voulue persécutrice, assassine, criminelle. C’est l’homme qui fait le crime, c’est la religion qui fausse et biaise les messages, c’est la Foi qui répand amour et bienfaisance, c’est l’Humanité qui s’élève ou commet les pires crimes. La Foi c’est celle en Dieu, ou en divers Dieux, ou en quelque chose d’abstrait, en la vie après la mort, en l’amour, dans la science ou dans l’idée qu’il n’y a rien. C’est déjà avoir la Foi que d’affirmer qu’il n’existe absolument rien, c’est croire en une idée forte.
Si évidemment il existe un renouveau de la religion et de la foi dans les deux pays, il faut relativiser cette situation. Avec la révolution bolchevique d’octobre 1917, l’ancien empire des tsars a sombré dans une très longue période de persécutions religieuses plus ou moins vives, qui débuta d’abord pendant la guerre civile russe (1917-1924) et sous la dictature de Lénine, mais s’aggrava grandement sous le régime de Staline (1927-1953). Joseph Staline n’était pas Russe mais Géorgien, sa mère rêvait pour lui de la prêtrise, seul moyen pour un fils de pauvre de s’élever dans la société et d’acquérir une situation, du moins c’est ce qu’elle croyait. Elle l’envoya au séminaire où il se révéla mauvais élève, indiscipliné et rebelle, exprimant des opinions révolutionnaires et anticléricaux très marquées, il fut renvoyé, nous connaissons la suite. Sous son égide, notamment après la prise du pouvoir (1927), il entama des persécutions plus lourdes encore de la religion orthodoxe, mais également des autres. On ne sait toujours pas combien il fit raser de monuments religieux et historiques sous son règne terrible, au moins 3 000, peut-être 3 500 ou 4 000 ? La question se pose encore. Des milliers de prêtres et de religieuses, de croyants furent alors pourchassés, exécutés et déportés. Les persécutions des fameux koulaks, les paysans « riches », dont deux millions furent passés à la moulinette stalinienne permit aussi de s’attaquer aux bases croyantes des campagnes. Au début des années 30, en même temps que les forces policières chassaient les opposants, les propriétaires terriens, églises et monastères furent vidés, les religieux et laïcs à leur service expulsés ou arrêtés, des milliers d’icônes et objets religieux détruits, les plus rares envoyés dans des collections d’État comme celle de la Galerie Tretiakov à Moscou. Les persécutions arrivèrent à leur paroxysme entre 1930 et 1935, pour exemple, dans la capitale Moscou il ne restait plus que 9 églises en fonction (contre des centaines auparavant), étroitement surveillées et à peine tolérées à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
La situation changea notablement justement pendant le grand conflit mondial. Dans un discours inédit, Staline fit d’abord le lien entre la Russie tsariste et l’Union soviétique, deux semaines après l’invasion allemande. Il autorisa la création de médailles et décorations (ce qui n’existait presque pas et était jugé rétrograde) plongeant leurs racines dans l’histoire ancienne de la Russie, Alexandre Nevski, les généraux Koutousov et Souvorov, l’amiral Ouvarov ainsi que les couleurs du fameux ruban de Saint-Georges, la plus haute distinction du temps des tsars, orange et noir qui furent repris pour devenir le symbole des décorations soviétiques se multipliant bientôt. Puis, devant l’évidence, Staline autorisa le retour des aumôniers militaires dans l’Armée Rouge. Devant la mort, et les Soviétiques perdront 11 millions de soldats, la Foi était bien sûr d’une grande aide pour marcher, les persécutions n’avaient pas, et de loin, éradiquées les croyances, la religion, à fortiori la foi. Certains aumôniers devinrent même des héros, et dans l’hécatombe morts et vivants scellèrent donc l’impossibilité du régime à revenir en arrière. Même si après la victoire et après la mort de Staline les persécutions s’estompèrent progressivement, même si la religion restait montrée du doigt ainsi que la Foi, quelque chose avait été cassé dans l’appareil de propagande communiste. Cette cassure n’enlève rien au fait que le régime perdura jusqu’en 1991, soit 74 ans où religion et foi avaient été mises de côté et définies par l’idéologie d’État comme dangereuses, inutiles, rétrogrades. De fait, lorsque le régime s’écroula, un formidable élan de foi et un renouveau de la religion, notamment et surtout orthodoxe explosa. En peu de temps, la hiérarchie religieuse orthodoxe s’imposa fortement, reprenant certaines de ses prérogatives, lançant des constructions ou reconstructions d’églises de monastères, de chef d’œuvres détruits. Pour exemple, rien qu’à Moscou, la Cathédrale de Kazan, la Porte de la Résurrection ainsi que la Cathédrale du Christ Sauveur furent reconstruites à l’identique, elles avaient été rasées par Staline entre 1931 et 1934. Depuis, les églises poussent en Russie et en Ukraine, de toutes les confessions, mais aussi les mosquées et quelques synagogues et temples de diverses croyances. C’est cependant le fait de minorités, car le travail de déchristianisation, de « déreligion », long dans la durée, tout de même plus de 7 décennies, a retiré du quotidien de millions de Russes et d’Ukrainiens la religion, et aussi bien sûr la foi.
C’est un bon résumé en quelques mots de la situation. Si les églises et les lieux religieux sont désormais bien entretenus, fréquentés, ouverts aux touristes, l’immense majorité des Slaves vaque à ses occupations et comme dans le monde occidental ne vit plus avec la Foi ou la religion au centre de leurs vies. La Russie comme l’Ukraine sont comme la France des pays laïcs, il n’y a pas comme en Belgique par exemple un enseignement religieux minimum dans les écoles. La laïcité domine le paysage, le pouvoir dicte sa propre vision des choses selon le principe que nulle religion ne doit s’immiscer dans la direction du pays. Comme en Occident, la population est partagée en une multitude de gens indifférents ou n’ayant pas reçu d’éducation religieuse, et bordée sur sa gauche d’une minorité communiste et libertaire très hostile à la religion et à la foi, et sur sa droite d’une autre minorité très religieuse et croyante qui pousse pour un retour à la situation ancienne, ou du moins vit sa foi dans l’intimité de leurs vies sans faire de remous. Ce n’est pas un hasard si l’incident des Pussy Riot en Russie fut lancée après trois autres tentatives avortées dans la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou. Contrairement aux lectures données en Occident, la religion orthodoxe et ce renouveau étaient les cibles privilégiées, ce n’est pas le gouvernement russe qui entama des poursuites judiciaires contre les activistes profanatrices, mais l’église orthodoxe, un problème épineux dont le gouvernement russe se serait bien passé qui vira en scandale international que seuls les Femens d’Ukraine ont pu égaler. Il est également intéressant de remarquer que les activistes ultra sexistes des Femens se sont également attaqués à la cathédrale de Notre-Dame de Paris, l’un des lieux religieux les plus connus dans le monde. Il existe donc, en Russie comme en Ukraine, et en Occident, une lutte d’arrière-garde entre minorités ultra religieuses et minorités anticléricales, les uns et les autres dans un extrémisme violent, avec son lot d’insultes, de provocations, de coups bas et de remue-ménages médiatiques.
Dans l’ensemble cependant, les gens du peuple ont besoin de spiritualité, en Russie comme en Ukraine. Russes et Ukrainiens sont par ailleurs très superstitieux et la religion et les croyances populaires se mêlent souvent de la partie dans la vie quotidienne, mais écoutons quelques instants Hervé sur sa longue expérience de la Russie et de l’Ukraine à ce sujet :
« En Occident beaucoup de gens ont l’impression que la religion est omniprésente dans le monde slave, mais si en Russie comme en Ukraine on construit des églises, d’autres lieux de prières ou d’autres religions, la religion et la foi sont très modestement présentes dans la vie des Slaves. Alors oui vous verrez dans beaucoup de taxis et de minibus des icônes, des gens se signer, et dans les églises beaucoup de gens du cru viendront déposer des cierges, s’incliner devant des icônes, et beaucoup aussi porteront des croix orthodoxes, mais il ne faut pas oublier les presque 75 ans de communisme et les répressions qui ont déconnecté le peuple et l’église. Pour ma part je suis marié à une petite-fille d’un important apparatchik du Parti communiste mort en 2001, la religion était donc vraiment absente de son éducation. Ma belle-mère a cependant souhaité qu’elle, mon épouse et ma belle-fille soient baptisées en 2005. Il faut donc avoir conscience qu’avant 1991, et même avant 2000, l’immense majorité des Slaves n’avaient pas reçu d’éducation religieuse minimale, pas de catéchisme, parfois même ils n’étaient jamais rentrés dans une église, ou un autre lieu religieux. Si vous vous enfoncez dans les campagnes reculées, vous seriez surpris par contre de voir des assimilations étranges, comme un objet soviétique, un buste de Lénine, un symbole communiste aux côtés d’une icône ou d’une image pieuse. Et puis en Russie, comme en Ukraine il y a l’importance des superstitions. Parmi elles par exemple ne pas ramasser les pièces de monnaie pour éviter de ramasser le malheur des autres, se signer avant d’entreprendre quelque chose, toucher des statues comme dans le métro de Moscou, afin de faire des vœux et d’attirer la chance, la station de métro de la Place de la Révolution est célèbre pour les vœux, comme réussir à un examen, avoir un enfant, devenir prospère, faire un bon service militaire, je ne parle pas aussi de la tradition de s’asseoir quelques instants en silence avant un long voyage, ou des églises et clochers dans les gares… de l’omniprésence de symboles religieux parfois ayant survécu même aux répressions révolutionnaires bolcheviques. Vous serez aussi épaté de savoir que les Russes et les Ukrainiennes pensent quand elles le savent à apporter un fouloir pour se couvrir la tête en entrant dans une église, il y a donc une forme de respect très forte. Je trouve plus de respect même des lieux religieux qu’en France ou en Occident, même s’il n’y a pas plus de gens ayant la foi ou pratiquant. A part quelques villes de France et d’Italie, je ne connais pas de villes plus densément pourvue d’églises et lieux religieux que Moscou, c’est impressionnant en effet. Les gens se signent en passant, tradition qui existait autrefois en France, notamment en passant devant les calvaires, mais qui n’existe pour ainsi dire plus ».
S’il existe une crise de la famille, du mariage, de la maternité en Russie et en Ukraine, avec l’apparition de sexistes de la cause féministe, il faut bien prendre conscience que dans le monde slave les fortes valeurs familiales qui sont mieux défendues et résistent mieux viennent surtout du moule soviétique. Ceci va peut-être vous choquer, mais en réalité l’idéologie soviétique prônait des valeurs souvent assez proches des valeurs chrétiennes. La famille était magnifiée comme le socle essentiel de la société, pour qu’un couple donne naissance à des enfants qui étaient donc l’avenir du pays. Le divorce était cependant possible, les femmes avaient le droit de vote depuis 1917 (27 ans avant les femmes françaises), mais le divorce était aussi montré comme une faiblesse du monde capitaliste, comme une forme de décadence. La famille était magnifiée cependant dans un moule socialiste, hommes et femmes éduqués, carrières, éducations, sports, loisirs et vacances proposés et organisés dans un cadre certes rigide mais ayant des avantages certains. La révolution sexuelle des années 60 ou celle plus communément appelée de Mai 68 en France, n’ont joué aucun rôle dans la Russie et l’Ukraine soviétiques. Le renouveau de la religion orthodoxe ou d’autres religions (la Russie est parmi les plus grands pays musulmans d’Europe, avec la France, l’Allemagne, la Bulgarie et la Suède) est certes une réalité mais à relativiser toutefois. Il faut aussi noter une grande diversité de religions tant en Ukraine qu’en Russie, sans doute plus vaste qu’en Europe occidentale et des différences notables de communautés. En Russie vous pourriez croiser quelques-uns des vieux-croyants, une branche schismatique de l’orthodoxie (apparue au XVIIe siècle), beaucoup de musulmans venus des anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale (Kazakhstan, Turkménistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Azerbaïdjan etc), ou de régions russes excentrées (Caucase, confins du pays), sans parler de toutes les autres confessions connues dans le monde, protestants catholiques, bouddhistes, shintoïstes et autres.
Une des caractéristiques essentielles de la Russie c’est une forme de tolérance beaucoup plus forte qu’en Occident, pour des raisons historiques (cohabitation de 200 peuples dans le chaudron soviétique, actuellement de 120 peuples dans la Fédération de Russie). En Ukraine, les choses sont différentes, également pour des raisons historiques car le pays se trouve sur une zone de fracture et de conflits depuis déjà plusieurs siècles. Pays des pogroms antisémites pendant la période tsariste, avec bien sûr la Russie, l’Ukraine a la caractéristique d’avoir été le champ de bataille des religions chrétiennes et musulmanes pendant plus d’un millénaire. Ceci laisse évidemment des traces, et ceux qui connaissent l’histoire ou qui ont lu des romans comme Taras Boulba, de l’écrivain russe Nicolas Gogol comprendront encore mieux. Cette véritable guerre de religion, entre catholiques et orthodoxes, et bien sûr chrétiens et musulmans, a fait rage en plusieurs étapes. Elle a eu des conséquences historiques relativement récentes, avec la déportation des Tatars de Crimée, mais aussi d’Ukraine et de Russie (1944), ou même des persécutions politiques indirectes de part et d’autre des belligérants. De fait pour des raisons politiques l’orthodoxie est également partagée entre un Patriarcat de Moscou et un autre de Kiev, ce dernier étant né par un schisme politique de l’église orthodoxe après l’indépendance de l’Ukraine (1992). Ceci a eu des conséquences directes sur les événements actuels en Ukraine, avec son lot de rebondissements et d’intolérances réciproques. Il faut noter aussi la présence d’une église grecque-catholique ukrainienne ou ruthène, des chrétiens orientaux ayant accepté l’allégeance à Rome (1595-1596). Un moment en exil à l’époque soviétique dans la diaspora (surtout en Amérique du Nord et du Sud), la tête dirigeante de cette église est revenue à Lvov (1991), puis s’est installée à Kiev (2005). Ils font partie d’un groupe dits de catholiques uniates ou églises uniates issus encore une fois des chrétiens d’Orient (par exemple Coptes, Syriaques etc.). De fait, d’autres églises uniates sont présentes sur le territoire de l’Ukraine, surtout du fait des diasporas (comme l’église arménienne). A côté de tous ces gens, l’Ukraine accueillait beaucoup de migrants de Palestine, mais aussi de l’Afrique du Nord, en particulier des Berbères et la présence de nombreux musulmans (venus du Caucase, mais aussi Kalmoucks, Bashkirs, Tatars etc.). C’est aussi bien sûr le cas de la Russie comme nous l’avons vu, certaines difficultés, pourtant beaucoup moins compliquées, existent bien sûr en Russie (cas de la Tchétchénie), mais aussi en Ukraine (partis ultranationalistes du Maïdan antisémites et néonazis), que l’on retrouve aussi en Russie (ultranationalistes nationaux-bolcheviques), ainsi qu’une résurgence de la religion païenne des anciennes populations slaves (polythéisme, paganisme) dans les deux pays. Comme vous le voyez, les problèmes de religion sont aussi importants que dans les pays francophones, qu’ils soient occidentaux ou africains, mais la foi est aussi vécue très intensément par des minorités bienfaisantes ou plus agitées.
La bonne tenue des valeurs en Russie et en Ukraine vient donc plutôt d’un cadre commun du socialisme soviétique, cadre encore très fortement implanté dans la société, sur le modèle un homme et une femme, un refus de la promotion des minorités dites sexuelles, des enfants désirés, une continuité. Mais il ne faut pas oublier cependant la faiblesse de l’implantation de la religion ; dans le cas dominant donc, de l’orthodoxie ; les proportions de pratiques et de foi sont peut-être même égales ou plus faibles qu’en Occident. Comme dans nos pays, la mondialisation est à l’œuvre dans les grandes villes de Russie et d’Ukraine, moins prégnantes dans les plus petites villes et dans les campagnes et les populations slaves divorcent aussi souvent que les francophones de France, Belgique, du Québec ou de Suisse. Plus triste, mais ceci expliquant certainement le désir d’enfants des femmes russes ou ukrainiennes, les Ukrainiens ne font plus guère d’enfants (un peu plus d’un par couple), les Russes un peu plus (mais n’atteignant pas en moyenne deux enfants par couple), mais tout de même loin encore des seuils de renouvellement des générations. Parmi eux, et dans le cas des chrétiens, le taux de baptême, ou de catéchèse reste très faible et comme en Occident (surtout dans les grandes villes slaves) tous les voyants sont au rouge au sujet des nouvelles générations (moins de 20 ans).
Des problèmes d’intolérances religieuses existent tant en Ukraine qu’en Russie à des niveaux comparables à la France, la Belgique ou la Suisse, mais aussi très différents du fait du contexte géopolitique et historique. Les orthodoxes ressentiront les catholiques comme étant une religion totalement étrangère (dans leur immense majorité), alors qu’une partie des catholiques d’Occident se sentiront proches d’eux, l’immense majorité des uns et des autres ignorera que le schisme entre les deux ne fut que politique (1054) et qu’il s’agit en réalité d’une unique religion dissociée en familles cousines. Dans le cas de l’islam, il sera, sauf exception notable, modéré et peu visible dans la société (ce qui pourrait n’être pas le cas dans certaines zones de France ou de Belgique), et de manière concrète les deux pays sont laïcs. Comme en Occident, une opposition de minorités religieuses existent envers le pouvoir, tant en Russie qu’en Ukraine, et le sentiment général des Slaves envers la religion est l’indifférence, voire une pointe de méfiance, et envers la foi, une indifférence assez répandue couplée d’une certaine ignorance après tant d’années de coupures du socle spirituel. De fait, en Russie comme en Ukraine ce manque spirituel provoque des intérêts pour des phénomènes parallèles, notamment pour des sectes (avec la même dangerosité), pour l’astrologie ou des pratiques ésotériques, ou religions ou pratiques spirituelles venues d’Asie ou de formes divers de pratiques shamaniques ou tirées plus ou moins des limbes historiques de l’Humanité.
Nous vous recommandons donc, à l’Agence CQMI, de bien vous renseigner sur ces différences et similitudes entre les deux mondes, de clarifier votre position avec les adhérentes avec qui vous auriez envie de communiquer, quand bien même ceci aurait pour vous de l’importance. Pour ceux pour qui cela en aurait, l’immense majorité des femmes très croyantes de Russie ou d’Ukraine auraient toutes les chances de rechercher une personne de leur confession et il existe par ailleurs des sites très complets et très populaires de recherches d’épouses ou d’époux dans ces deux pays. A ce jour, comme l’indiquait Antoine Monnier, directeur et fondateur de l’agence matrimoniale, le curseur religieux ou de la foi aura été quasiment absent des adhérentes, pour ne pas dire totalement invisible, ce qui n’exclut absolument pas, comme dans le monde francophone d’ailleurs, de découvrir des femmes ou des hommes avec de grandes valeurs morales, des projets de vie sérieux et même spirituels par d’autres approches.
Hervé et l’Agence CQMI
A étudié à CQPNL Centre québécois de PNL