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L'amour et la peur de s'engager par Patrick
J’aime l’idée de partager le Blogue du CQMI avec d’autres contributions que la mienne. Après Pierre, voici un autre article de Patrick qui nous suit fidèlement depuis le début. Patrick est en France à Nancy. Patrick nous a notamment aidé à mettre en place beaucoup de changements sur le site internet. Patrick a une grande profondeur dans ses interventions. Merci Patrick ! L'amour et la peur de s 'engager.
Tout d'abord, il y a plusieurs explications à cela et la liste n'est pas exhaustive :
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La mollesse,
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L'incertitude,
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Le manque de confiance en soi ou en l'autre,
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L'écoute des autres qui "savent toujours mieux que nous" ce qui est bon pour soi,
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Le souvenir des échecs précédents,
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Les expériences dont on a été témoins...
Pourquoi la peur de s'engager ?
J’aurais tendance à simplifier ma réponse par une petite phrase. Mais je vais essayer d’expliquer succinctement certaines réalités... Certains constats... Certaines évidences... Bref, une expérience issue d'un long vécu, et d'une interminable remise en question.
A mon humble avis, la peur de s'engager rejoint pour beaucoup l'inconsciente peur d'aimer .
Pourquoi la peur d'aimer ?
Cette peur qui génère tellement de croyances et de souffrances ! La peur de ne pas pouvoir retrouver la sublime paix et le bonheur qui nous a tant animé depuis le cœur.
Cela entraîne des conflits intérieurs qu’on manifeste alors sur l’extérieur (conjoint, proches, environnement...) C'est alors toujours la faute de l’autre ! On recule sans cesse et tous les prétextes sont bons pour alléguer nos certitudes souvent faussées par la philosophie des autres. C’est simplement par peur viscérale de "perdre l 'amour".
Bien évidemment, que dans ces cas-là, inconsciemment on laisse la place libre à une autre personne. Et il ne faut pas s’étonner si cette dernière tente de profiter de la situation pour ne pas dire « tenter sa chance ».
Personnellement, lorsque j’ai vécu les mêmes choses. Même lorsqu’il y a un simple relâchement, certaines des « ex » tout comme des "nouvelles inconnues" le sentent et elles viennent ou reviennent à la charge. J’en ai eu l’expérience tellement de fois.
C’est donc dans ces moments-là que l’autre peut ressentir qu’il va perdre l’amour auquel il tient. Même s’il ne le sait pas ouvertement... même si quelque part, il ou elle s’en défend. Lorsqu'on laisse une place libre dans le cœur de l'autre, une autre personne le sent et cherche à la prendre ou à la reprendre. L’indécision peut aussi provoquer ce type de réactionnel. Et on ne comprend pas pourquoi la place n'est pas prise. La sagesse dit d'attendre ? Mais les années qui passent et l'espace-temps ne se rattrapent jamais. Nous sommes tous soumis à cette Loi universelle. On ne rattrape jamais le temps perdu !
De ce que je viens d’exposer, je vais tenter de m’en expliquer ci-après avec des exemples concrets et facilement compréhensibles...
Souvenons-nous de nos premiers « émois », lorsque notre cœur rayonnait sans savoir pour qui, ni où ce rayonnement pouvait aller.
Lorsque notre cœur rayonne d’amour, c’est parce qu’il nous fait comprendre qu’on ne peut aimer et comprendre son « conjoint » que dans l’amour mutuel, et surtout en le vivant. A ce moment-là, on se sent beau-belle, grandi(e) et merveilleusement bien. Tout l’univers, il est beau ! Tout le monde il est gentil !
Le rayonnement du cœur tel qu’on le perçoit, sans aucun contrôle, est un cadeau divin. Mais peu s’en rendent compte. Ils passent tout de suite à l’acte, avilissant ainsi cette merveille venue du tréfonds du cœur. Mais pourtant, les rencontres sont destinées à ça, à terme. Cependant, à ce stade « final », il est juste de le faire avec un grand respect, sans se servir sans vergogne et ainsi de prendre égoïstement comme un trophée ce que l'autre offrait sans rien demander en retour. Combien demandent-ils la permission avant de se servir ?
Comment cela se produit-il en général ?
La femme ressent cette manifestation d’aimer et d’Union harmonieuse. L’homme, en général, ne pense qu’à une chose bien précise : sa satisfaction !
D’ailleurs, on reconnaît bien ces moment-là; ils ont la tête qui part en arrière ou sur le côté.... (Tellement l’idée est lourde...)
Comme tout cadeau, aussi beau, aussi merveilleux soit-il, lorsqu’on le met de côté, il finit par « tomber » dans l’oubli.
C’est comme avoir un « objet » de valeur immense. On ne s’aperçoit de sa réelle valeur que lorsqu’on ne l’a plus... ou quand on l’a perdu. C'est comme sa santé. On n'en prend conscience que lorsqu'elle commence à tirer la sonnette d'alarme.
Mais Une question m'a taraudé pendant des années : comment peut-on perdre l’amour ?
Tout comme l’objet de valeur, il est « inutile » de l’avoir, de l’admirer si on ne s’en sert pas et si on ne l’entretient pas ... Tout comme une délicieuse recette de cuisine qu’on ne fait jamais dans la crainte de prendre des kilos... ou plus simplement pour en garder le «secret». L’amour est ainsi : Il se renouvelle sans cesse dans notre réceptacle, à condition de le laisser aller et de l’entretenir.
Manquer à cela, c’est comme vouloir renouveler le liquide d’une bouteille d’eau mise sous le robinet et dont le goulot est fermé.
L’eau finit par croupir, même si la bouteille est en plein torrent ou «au frais ». Celle-ci ressemble à celle qui coule autour, mais elle n’est pas renouvelée. Il en va ainsi, aussi des vies de couples où la monotonie s’est installée.
Pour la renouveler, il est nécessaire de laisser l’ouverture libre qui permet d’avoir une vie saine et à profusion.
L’amour n’est pas fait pour être « enfermé », et on n’enferme pas la vie, surtout pas l’être qu’on prétend aimer. Il ne sert pas à grand-chose de se contenter de l’admirer sous la croyance ou la certitude qu’on n’avait jamais connu ça.
L’amour, c’est la vie et le partage harmonieux. L’amour est inépuisable, comme l’immensité de l’Océan planétaire. On peut s’en gaver, il ne manquera jamais. La Vie est beauté lorsqu’on aime. C’est divin dit-on. Et le Divin, c’est le mouvement qui naît et qui perdure continuellement, à chaque instant présent. Tout comme la bouteille non fermée qui se remplit continuellement et qui renouvelle son contenu sans cesse au gré du courant.
Alors pourquoi fermer la bouteille ?
Pourquoi fermer son cœur ?
Mais comment l’amour peut-il perdurer si on ne lui permet pas de se renouveler à chaque instant qui passe ? Si on l’enferme ? Si on le limite ? Si on met un bouchon sous le prétexte de le conserver, de crainte qu’il s’évapore ou qu’il s’échappe ? Comment peut il durer dans le temps, si on ne s'accorde pas le droit, si on ne se permet pas d'aimer pleinement ? Lorsque l'on ferme la porte de son cœur, on ne peut pas laisser sortir la Grâce de l'amour qu'il contient. Certaines personnes deviennent alors "acides et acariâtres" en préférant la solitude.
Lorsqu’on achète une bouteille d’eau, ce n’est pas pour la faire vieillir. C’est pour la consommer, pour renouveler l’eau de notre propre corps. Même si on a environ 70 ou 80% d’eau dans le corps, cela ne signifie pas qu’on est noyé, mais que c’est utile à la vie et au bon fonctionnement de l’organisme. Mais si on ne renouvelle pas l’eau, on finit par se dessécher.
Il en va de même pour l’amour. Quand on aime, c’est pour le vivre et pour le consommer.
S’il n’est pas vécu, s’il n’est pas consommé, il finit par être oublié, et le cœur finit par se dessécher. L’amour est comme le foyer d’un feu de camp. Si on ne l’entretient pas harmonieusement, il finit par s’éteindre et les cendres par s’éparpiller au gré du vent. Fermer la porte de son cœur, c'est fermer la porte à la grâce d'aimer et d’être aimé(e).
Que reste-t-il alors ? Des souvenirs ? Quels souvenirs ? Des illusions que l'on pleure parce qu'on considère qu'elles sont perdues !
C'est quoi les souvenirs ? C'est comme celui de la bonne dinde de Noël dont on s’est régalé il y a trois ans. les souvenirs de celle-ci ne nous nourrissent pourtant pas aujourd’hui. (Même pas les restes).
L’amour, c’est comme un enfant que l’on nourrit, dont on doit s’occuper continuellement pour le faire grandir, tout en le laissant libre.
L’Amour, s’il est un « objet » d’une richesse inestimable, il ne peut prendre de valeur que si on s’en sert pour l’amplifier dans un va et vient constant ... Mais seulement si on s’en nourrit, si on le vit, si on le respecte, sans le retenir et surtout sans crainte d’en manquer. Dans son inépuisable source, l’amour est durable. Il se consolide et dure dans le temps. Il ne s’oxyde pas. Il est d’Or et il brille. Malheureusement, beaucoup l’enferment, ou se contentent de l’utiliser comme un « yoyo », donc de jouer avec.
Sinon, l’amour ne peut pas faire souffrir lorsqu’on lui reste fidèle et qu’on le vit pleinement en partage.
On ne peut pas perdre l’amour en son cœur ! C'est à nous et à nul autre ! Mais le support qui lui permet de se manifester ? Oui, on peut le perdre malheureusement. Pourquoi ? Parce qu'on ne sait pas pardonner. C'est plus facile de punir et de se venger. Que fait-on ensuite ? C'est simple, on accorde à un(e) autre la même chose qu'on refuse à l’être aimé. Si on est conscient de cela, on peut toujours aimer avec un autre support. Ce sera toujours notre cœur et notre amour qui demandent à s’amplifier.
En conclusion,
il serait temps de comprendre que l’amour en soi ne s’adresse qu’à soi-même, mais qu’il ne peut grandir que s’il est concrétisé avec l’autre élu(e)... L'amour ne peut pas être à sens unique. Il a besoin de l'autre pour grandir.
- L'amour est une énergie! On ne peut pas se protéger contre l’amour ! Comme le soleil, il brille une partie du temps, et dans l'autre, non ? Enfin, c'est ce que l'on croit. Car le fait de ne plus le voir, veut-il dire qu'il n'existe plus?
- Se libérer de l’amour ? C'est comme le soleil, c'est impossible !
- Ne plus en "dépendre” ? C'est possible. (?)... Mais quel long cheminement de souffrances cela entraîne dans nos corps et quelle obscurité dans nos esprits par les croyances que l'on s’impose ou par les fausses philosophies des autres qu'on adopte pour se justifier. Pour au final se rendre compte que ce qui nous a manqué le plus dans la vie : c'est l'amour.
Ce n’est donc pas l’amour qui fait souffrir, ni pleurer,
MAIS LA PEUR DE S'ENGAGER PAR CRAINTE VISCÉRALE DE LE PERDRE !
Se libérer de la peur et de la crainte de s'engager permet de prendre les bonnes décisions, de se servir du bon investissement au bon moment, avec la bonne personne et au bon endroit.
(Dans les aléas de la vie, seules deux choses ne peuvent être traitées QUE par les intéressés : La peur, et la mauvaise foi. Personnellement, je sais que si un jour la peur vient à frapper à ma porte, je saurai qu'en l'ouvrant... il n'y a RIEN derrière ! )"
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Patrick
Antoine Monnier
A étudié à CQPNL Centre québécois de PNL
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