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Première chronique sur l’immigration au Canada pour une toute jeune fille ukrainienne
Le 4 Septembre 2016 Borislava et Diana sont arrivées à l’aéroport Pierre-Eliot Trudeau de Montréal pour débuter un processus d’immigration au Canada. Changer de pays, apprendre une nouvelle langue, se faire de nouveaux amis, changer d’école, de maison, de chambre, de fuseau horaire, c’est déjà beaucoup mais quand il faut tout faire en même temps et qu’on est âgé de 6 ans, c’est un autre défi ! Beaucoup d’hommes se posent des questions s’ils peuvent réellement rencontrer une femme ukrainienne avec de jeunes enfants. Dans mon cas c’est le choix que j’ai fait, et figurez-vous que je ne le regrette pas, bien au contraire ! Je suis émerveillé par la faculté d’adaptation extraordinaire de Diana. Cette petite boule d’énergie donne une vision du processus d’immigration à la fois drôle et émouvante.
Arrivée des nouveaux arrivants à l’aéroport de Montréal le 4 septembre 2016
Si vous trouvez que c’est long de faire la file d’attente aux douanes canadiennes de l’aéroport de Montréal quand vous revenez de vacances à l’étranger, dites-vous que ce n’est rien à côté de ce que Diana a dû endurer à son arrivée de Kiev. Après avoir passé les douanes, les nouveaux arrivants au Canada doivent se rendre aux services d’immigration Canada pour faire valider leurs papiers qui ont été faits en Ukraine à l’ambassade canadienne. Le fonctionnaire de l’Immigration Canadienne vérifie l’ensemble des documents à l’arrivée sur le sol canadien. Ainsi, après presque 15 heures d’avions et de transit, Diana et sa maman ont passé plus de 3 heures en ligne d’attente pour recevoir la validation de leurs documents d’immigration. Ces documents sont indispensables pour l’inscription à l’école.
Une nouvelle maison, une nouvelle chambre
Changer de continent implique un changement de fuseau horaire et les premières journées c’est souvent difficile pour un adulte de retrouver son rythme de sommeil sans l’aide de pilules pour le sommeil. Rien de tel pour Diana qui prend le nouveau rythme en une journée. Les enfants sont flexibles, ils s’adaptent bien plus rapidement que les adultes. Diana est passée d’un appartement au 13ème étage d’un bloc à appartements de la banlieue de Kiev pour une chambre au rez de chaussée sur le plateau Montroyal au centre de Montréal. Diana a amené avec elle sa collection de poupées et ses livres en Russe. En effet ce sera difficile de trouver la même collection ici au Québec. Dans les premières journées de son arrivée au Canada, Diana aime se détendre au parc pour enfants mais la communication est impossible avec les petites filles de son âge. Elle rage et tape du pied, je veux apprendre le français pour me faire des amies ! Voilà une belle motivation pour apprendre.
L’école russe gramota pour les enfants russophones à Montréal
Pour ceux qui l’ignorent encore, la communauté russophone à Montréal est très importante et les parents ukrainiens, moldaves, kazakhes, russes, biélorusse, etc. qui immigrent à Montréal au Canada aimeraient que leurs enfants puissent conserver leur langue maternelle et continuent de parler, écrire et écouter la belle langue russe de Dostoïevski. C’est la mission de cette école qui chaque samedi réunit des centaines d’enfants originaires de tous les pays de l’ex union soviétique. Au programme, cours de langues, mathématiques, danse, théâtre mais tout en russe avec des enseignants russophones certifiés. Diana a ainsi pu s’immerger quelques heures dans un monde d’enfants qui parlent sa langue, un peu de soulagement avant le grand saut dans l’école québécoise en français !
Le Festival ukrainien à Montréal est comme une réminiscence de la patrie
Comme le hasard fait bien les choses, le festival ukrainien de Montréal est une occasion de se rappeler que la patrie n’est pas si loin finalement et que la communauté ukrainienne à Montréal est très importante. La joie est au rendez-vous, les sourires, et encore une fois pour Diana c’est l’occasion de comprendre que le Canada et l’Ukraine sont liés par des liens très étroits et solides. Quel plaisir pour elle de chanter les chansons ukrainiennes des montagnes Carpates au rythme des danses folkloriques. Diana a passé ses vacances d’été chez ses grands-parents dans ces mêmes montagnes Carpates pendant que nous accompagnions notre groupe de clients en Ukraine cet été. Et surprise ! On retrouve certains de ces clients de notre agence de rencontre au festival ukrainien de Montréal !
Une nouvelle école en français : la classe d’accueil pour les immigrants
Bien entendu, l’école russe à Montréal c’est juste le samedi et ce n’est pas la meilleure manière de s’intégrer au Québec encore que ce soit un bon moyen pour rencontrer d’autres personnes qui vivent la même chose. L’entraide c’est fort entre les russophones. Le vrai saut a eu lieu le 21 septembre 2016 avec la vraie rentrée scolaire en classe d’accueil en français pour Diana. Le système d’intégration des immigrants au Canada est un des systèmes les plus efficaces au monde, avec un modèle qui a été copié dans tous les pays. La classe d’accueil est un système spécialement étudié avec des enseignants spécialement formés pour apprendre le français à des enfants qui viennent de tous les pays. Différentes techniques sont utilisées dont les gestes, pictogrammes et autres secrets de l’enseignement canadien spécialisés pour les nouveaux arrivants. Ainsi Diana se retrouve dans une classe de 15 élèves de son âge qui viennent de tous les pays. Par chance pour Diana, il y a également une petite fille Dasha qui vient de Russie avec qui elle s’est liée d’amitié dès les premières journées.
Le parcours est particulièrement bien fait pour les nouveaux arrivants au Canada mais il faut bien comprendre que la difficulté n’est pas la même pour tous. En regardant une petite fille iranienne dans la classe de Diana qui a commencé le même jour qu’elle, et dont aucun des 2 parents ne parlent le français, je me suis demandé comment par exemple elle pourrait se faire aider par ses parents pour ses devoirs en français. Comment lire les instructions de l’enseignante qui sont écrites en français ? Ces tous jeunes enfants passent par des difficultés et des challenges dont on n’a même pas idée.
Article très intéressant sur les nouveaux arrivants sur le journal Lapresse:
Au cours de notre rencontre parents-professeurs, j’ai appris avec un certain étonnement que selon toute probabilité Diana devrait logiquement parler français à Noel, en considérant son âge et la vitesse de l’apprentissage. Comment ? Ais-je bien entendu ? Seulement 3 mois pour que cette fillette de 6 ans puisse maitriser un français de base et communiquer ? Voilà déjà presque 8 ans que j’étudie la langue russe presque quotidiennement !
Terrible constat, je suis déjà vieux, je mets presque 2 semaines pour m’adapter au décalage horaire quand Diana s’est déjà acclimatée après une journée. Et maintenant j’apprends qu’il ne lui faudra que quelques mois pour accomplir ce qui m’a pris des années. La jeunesse est étonnante.
Le Canada est un pays qui sait parfaitement maitriser ses nouveaux arrivants au pays
Ainsi, il est assez facile de comprendre que tout est parfaitement bien organisé au Canada pour Diana. C’est un réel plaisir de se laisser prendre en charge par le système qui pense è tout pour nous avant même que nous ayons eu le temps de nous inquiéter. L’intégration se fait en douceur, dans le respect des personnes et des cultures. Je suis fier d’être au Canada !
Antoine Monnier
A étudié à CQPNL Centre québécois de PNL
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