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L'Émigré Indien qui veut s'offrir une Femme Ukrainienne pour Noël
Cher Ami,
Nous avons eu récemment l'inscription d'un client américain d'origine indienne dont le comportement mérite qu'on s'y attarde le temps d'une lettre.
Histoire de pointer du doigt un type de masculinité toxique qui n'a plus vraiment sa place en 2022.
Nous allons d'ailleurs voir que certaines femmes ukrainiennes ne sont pas dénuées d'humour quand elles rencontrent sur leur chemin ce type d'individu.
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1/ Description de notre client
L'avantage d'écrire cette lettre en français, c'est que je suis certain qu'il ne lira jamais cet article.
Ce jeune homme est un émigré indien de 34 ans habitant à Salt Lake City aux États-Unis.
Une superbe région dans les montagnes Rocheuses que je connais bien puisque j'y ai déjà travaillé.
Je connais le contexte, la ville et la géographie.
C'est l'Amérique profonde et religieuse.
Ses photos le décrivent comme très satisfait de lui-même, montrant les muscles dans la salle de sport, sans oublier les lunettes de soleil, omniprésentes.
- Je suis un jeune homme indien qui a réussi dans la vie.
- Je passe la matinée dans la salle de sport et ensuite je travaille comme coach de vie à distance par internet.
- Je donne des conseils personnels et des conseils en affaire.
- Je parle avec mes parents en Inde tous les jours que Dieu me donne.
On sent que le type a une excellente opinion de lui-même.
Il cherche une femme qui doit faire une taille précise de 5 pieds et 2 pouces ou plus. (160 cm et plus)
Le détail semble important.
Dans la pratique, on observe qu'il choisit uniquement selon le critère physique.
C'est à dire, uniquement parmi les femmes les plus populaires, jeunes et sans enfant.
Il cherche à s'offrir une femme-objet, qui pourra le mettre en valeur.
On sent bien que tout tourne autour de sa personne.
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2/ Pourquoi cet homme aussi Successful se cherche une femme ukrainienne ?
Après avoir payé son abonnement, il m'a appelé à 3 reprises pour m'expliquer à quel point nos adhérentes ne sont pas sérieuses.
Ce n'est vraiment qu'après son troisième appel que j'ai vraiment réussi à saisir le personnage, égocentrique à souhait.
D'abord, il faut bien comprendre que c'est probablement un Nobody à Salt Lake City.
Les femmes américaines de la place sont féministes, conservatrices, souvent en surpoids.
Il est fort probable que notre coach de vie n'a pas eu le succès qu'il espérait auprès des jeunes femmes américaines.
De là, l'idée de chercher en Ukraine, sa revanche pour laver ses échecs.
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3/ Notre troisième conversation téléphonique
Morceaux choisis :
Lui:
- Écoute Antoine, je ne comprends pas comment tu peux dire que tes adhérentes sont sérieuses alors qu'elles disparaissent sans donner aucune explication.
Moi:
- Cela peut en effet se produire quand la femme n'a pas aimé votre dernière conversation. Elle préfère disparaitre plutôt que de te dire ce qu'elle n'a pas aimé chez toi, dans ton discours.
- Peux-tu me donner un exemple de communication que vous avez eu dernièrement ?
Lui:
- Des banalités, genre salut, ça va, qu'est-ce que tu fais...
Moi:
- Les femmes ukrainiennes s'attendent à une relation sérieuse qui mènera au mariage et elles préfèrent aborder rapidement des sujets profonds sur vos visions respectives de la famille. As-tu fait une lettre de présentation pour ouvrir la discussion sur une note sérieuse ?
Lui:
Silence...
- c'est quoi une lettre de présentation ?
En fait, le jeune homme est tellement imbu de sa personne qu'il pense que le simple fait qu'il s'intéresse à une femme ukrainienne est une démarche suffisante pour qu'elle se jette à ses pieds.
C'est à elle de faire des efforts pour le séduire.
Le coach de vie n'est pas capable de comprendre qu'une femme ukrainienne a elle aussi des préoccupations et des critères en ce qui concerne l'homme qu'elle aimera.
Mais le portrait deviendra beaucoup plus clair par la suite :
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4/ Un problème d'électricité
Notre homme s'est inscrit au CQMI pour s'offrir une belle femme-objet.
Un peu comme une voiture, de couleur rouge, année 2020 ou mieux, etc.
Voici ce qu'il m'explique :
- J'ai tout de suite proposé à Marina une conférence Visio pour voir si elle correspondait à ses photos.
- Elle a trouvé comme prétexte qu'elle ne pouvait pas allumer la lumière dans son appartement.
- Et tu dis qu'elles sont sérieuses ?
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Je suis resté sidéré au téléphone.
D'abord, je n'ai pas pu m'empêcher de me faire la remarque que son idée de faire une Visioconférence ne trouve pas son origine dans le désir de lier un lien plus étroit, mais de faire une vérification entre le réel et les photos.
Rappelons quand même que c'est un coach de vie.
Voici ce que j'ai répondu :
- Sais-tu qu'il y a une guerre en Ukraine ?
Lui :
- Oui vaguement, et alors ? Il n'y a plus de lampes en Ukraine ?
Il voulait se faire sarcastique.
Moi :
- Les infrastructures énergétiques ont été détruites dans presque tout le pays et l'électricité est rationnée, dans certains cas 2 heures par jour.
Lui :
- Et alors, elle ne peut pas allumer une lampe ? Elle se cache parce que ses photos ne correspondent pas ?
Moi :
- Est-ce que tu sais ce que c'est que de l'électricité ? Tu sais comment ça marche une lampe ?
À ce stade, j'ai vraiment compris à qui j'avais affaire...
Je me suis sincèrement demandé si vraiment des gens payaient pour obtenir ses précieux conseils...
Ce qui frappe, c'est l'incapacité totale à se mettre à la place de l'autre, ce qu'on appelle empathie.
Et de mettre ce trait de caractère en rapport avec sa profession.
Vraiment ?
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5/ L'effet miroir et l'humour de Lyudmila
Notre coach indien continue ses doléances:
- Lyudmila m'a demandé 250 € pour s'acheter des vêtements.
- Je lui avais simplement demandé des photos.
Lyudmila lui a expliqué qu'elle avait besoin de nouveaux habits pour faire des photos.
Son attitude fait référence à un article que j'avais écrit sur l'effet miroir, lequel est une parfaite illustration de ce qui se passe pour notre bellâtre.
En fait, les jeunes femmes ukrainiennes confrontées à cet homme qui veut s'acheter un trophée ont deux manières de réagir :
1/ La plus grande majorité décide de mettre un terme aux échanges de manière abrupte et sans explication.
2/ Certaines décident de jouer le jeu...en échange d'argent.
Comme des actrices payées pour jouer un rôle.
Tu me considères comme un objet ?
OK, mais tu vas payer cher pour pouvoir jouer avec ton gadget.
C'est l'effet miroir.
Le comportement déplacé de l'homme amène un comportement proportionné de la femme avec qui il correspond.
Personnellement, et cela pourra peut-être vous choquer, j'approuve sans réserve le comportement de Lyudmila.
Elle fait preuve d'humour dans la situation.
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6/ Mon dernier conseil pour ce jeune Indien qui vit en Amérique
Joe Rickards a fait une vidéo spécifique au sujet des hommes indiens qui se cherchent une épouse en Ukraine.
Sa vidéo a fait plusieurs millions de vues...
Preuve que le sujet intéresse.
En résumé, il explique que c'est une utopie de penser qu'une femme ukrainienne ira s'installer en Inde avec un homme indien.
Les différences culturelles sont insurmontables.
Les femmes slaves en général ne sont pas des femmes soumises et dociles comme pourraient l'être les femmes en Inde.
Après son échec avec les américaines, notre Indien vivra à coup sûr une autre déception avec les Ukrainiennes.
Peut-être devrait-il se concentrer sur sa belle voiture et ses pectoraux ?
Lors de ma dernière conversation avec lui, avant de raccrocher, j'ai eu envie de lui dire la chose suivante :
- Tu sais, notre agence n'a pas pour mission de t'offrir un beau cadeau pour Noël par le biais d'une belle jeune femme ukrainienne.
- Notre agence matrimoniale a pour but de mettre en relation des hommes et des femmes qui comprennent les enjeux d'une vie de couple où chacun des partenaires est l'égal de l'autre.
Mais après réflexion, je me suis dit que ce serait en pure perte.
Je lui ai expliqué que ma femme m'attendait pour le souper et j'ai raccroché.
Je vous souhaite un bon week-end en santé !
Antoine.
Antoine Monnier
A étudié à CQPNL Centre québécois de PNL