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Christophe et Anna se retrouvent grâce à la guerre
Cher Ami,
Le cas de Christophe illustre parfaitement ce que je vous expliquais la semaine dernière :
Peut-on s'aimer et se marier en temps de guerre ?
La conclusion de Christophe est sans équivoque :
La guerre est peut-être un accélérateur de petite histoire comme de grande Histoire.
Je vous partage ce témoignage que Christophe a accepté de partager avec vous (en modifiant les noms des protagonsites) :
Bonjour Antoine,
Comme chacun, dans la situation terrible actuelle, j'ai moi aussi bien évidemment reçu vos dernières lettres très émouvantes où vous citiez un certain nombre de femmes ukrainiennes adhérentes de l'agence et qui restent dans une situation de détresse épouvantable.
Vous nous appeliez, nous les hommes, à faire preuve de solidarité dans la mesure du possible.
Peut-être pourriez vous vous demander pourquoi je ne me suis pas manifesté... Et bien, à vrai dire ma situation est un peu compliquée, mais surtout je considérais, dans cette crise sans précédent, que j'avais d'abord une responsabilité envers toutes les femmes avec qui j'ai correspondu depuis mon adhésion (plutôt que de parfaites inconnues).
Et d'abord, bien sûr envers Lyudmila de Ivano-Frankivst avec qui j'étais en communication quasiment tous les jours depuis mon retour de Lviv en septembre dernier. Nous devions d'abord nous revoir en décembre dernier, puis récemment en février. Cela semble une éternité maintenant... A chaque fois, ce fut annulé à cause du Covid.
Puis la guerre à commencé.... Dès le deuxième jour, elle décidait de fuir en Pologne avec ses enfants. Je proposais de l'accueillir en France ou même d'aller la chercher à la frontière. Dans un premier temps, elle me disait qu'elle préférait aller à Varsovie dans la famille. Bien sûr, vous avez entendu maintes fois ces histoires de fuite d'Ukraine, ces trajets interminables en autocar ou à pied, ces heures d'attente aux frontières...
Une fois passée en revanche, elle fut très rapidement à Varsovie et je la recontactai en réitérant bien sûr ma proposition. Cette fois, il semble que ses enfants étaient, on peut le comprendre, épuisés moralement et psychologiquement et ne souhaitaient pas aller plus loin à l'ouest. Je n'insistai pas...
Parallèlement, comme je le disais, je prenais aussi des nouvelles de plusieurs femmes avec qui j'avais correspondu depuis mon adhésion.
D'autres aussi ont fui.
Je recontactai ainsi Anna de Dnipro. C'était pour elle au tout début que je m'étais inscrit au CQMI, puis nous nous étions fâchés pour des broutilles... En fait, précisément, sa situation à Dnipro dans l'est du pays m'inquiétais un peu. Elle me racontait les sirènes d'alerte régulières. Légèreté ou inconscience, je lui disais moi que la situation à Kharkiv actuellement serait peut-être la sienne et celle de sa ville bientôt. Peut être l'ai je aidée à prendre conscience d'une réalité, mais elle prit sa décision et décidai de fuir aussi, me demandant si je pouvais l'aider.
Voilà donc, il y a deux semaines maintenant, elle traversait l'Ukraine en train dans les mêmes conditions. Quant à moi, je traversait une partie de l'Europe en voiture pour aller la chercher elle et sa famille en Pologne.
Je vous passe les conditions rocambolesques dans lesquelles nous nous sommes enfin retrouvés. Déviation du train de réfugiés par les autorités polonaises de Varsovie à Poznan puis à Vroclaw d'un côté. Absence de GPS en Pologne ainsi que d'internet (et donc de Viber ou de Whatsapp ) de mon côté...
Finalement, nous nous sommes enfin retrouvés, rencontrés devrais je dire et depuis 15 jours Anna et sa famille est à la maison, ayant trouvé asile en France. Après les avoir aidé dans les démarches administratives assez fastidieuses, tache qui nous a pris près d'une semaine (...), je leur ai fait profiter de quelques visites touristiques pour oublier les horreurs quelles ont vecues. Une vie à peu près normale pourrait reprendre son cours.
Voilà donc. Avant toute chose, je pourrais vous dire que rien n'est gagné certes. Et ma plus grande crainte serait que, la guerre finie, Anna veuille rentrer chez elle, ce qui serait bien sûr légitime.
En tout cas, les choses se présentent sous les meilleurs auspices.
La vie est sans doute bizarre. Lyudmila, avec qui je correspondais tendrement à voulu rester en Pologne, peut-être à cause de ses enfants. Elle a fait son choix comme me disait un ami.
Quant à Anna, pour qui je m'étais inscrit au début avant de me brouiller avec elle, elle est maintenant chez moi et une vraie tendresse se développe entre nous.
La guerre est peut-être un accélérateur de petite histoire comme de grande Histoire.
Bien cordialement,
Christophe
Commentaire de Philippe :
Belle histoire. Merci Antoine. Solidarité.
J'héberge aussi depuis 3 semaines une maman ukrainienne, ses deux ados, et leur chat ... chez moi en Bretagne. Les enfants vont au collège français depuis une semaine. Ils s'adaptent si facilement, étonnant. Bien entourée par leur mère et ses mots toujours rassurants ou appropriés, ils se lèvent le matin comme ils faisaient à Kiev. Je les conduis au collège et le soir, ils prennent le car scolaire. En rentrant, toujours beaucoup de nouveautés à raconter à tous.
Je fais mon possible pour aider la famille.
Ils étaient partis qu'avec 2 petites valises en plein hiver. Avec mon aide, celui de collègues de travail et des associations, ils ont maintenant de quoi s'habiller pour le temps de saison.
La maman cuisine et a fait un борщ maison quand j'ai invité des amis avant-hier soir.
Je lui ai présentée aussi ma famille.
Les ados faisaient de la natation intensive à Kiev. Après des démarches auprès de la collectivité ici, ils ont reçu une carte pour bénéficier de la piscine. Ensuite, j'ai repris contact avec mon ancien club de natation sportive et depuis lundi les ados ont repris leurs entraînements avec mon ancienne coach. Ils retrouvent de bonnes sensations dans l'eau après un mois d'interruption.
Avec la maman, nous parlons français, anglais et ukrainien mixed. Elle parle russe avec ses enfants. Elle apprenait le français pendant 2 ans à Kiev. Moi l'ukrainien depuis 1an avec une professeur qui a fui aussi le pays pour la France.
On redécouvre une vie à 2 et à 4. Voir 6 avec le chat puis mon chien.
Ou 8 avec mes enfants. Joke. Les miens ont accepté tout de suite de laisser leur chambre car ils sont plus grands.
Balades au bord de la mer le soir.
Ce soir, ma fille vient nous voir.
Nouvelle vie temporaire. C'est avec plaisir que je le fais pour eux. Pour l'avenir, on verra.
Philippe
Antoine Monnier
A étudié à CQPNL Centre québécois de PNL
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