samedi, 29 décembre 2018 14:32

Poupées russes, diamants et grosses cylindrées, Mais Pourquoi et surtout Qui souhaite diaboliser les femmes russes ?

belles femmes russes

Dans l'activité de l'Agence matrimoniale CQMI, nous avons hélas souvent maille à partir avec la propagande de journalistes peu scrupuleux, par ailleurs des deux camps, mais surtout bien sûr de celle de l'Occident contre la Russie et l'Ukraine. La femme russe et nous l'avons montré dans des articles par exemple sur la Coupe du Monde FIFA de football en Russie, est un enjeu politique car elle est une image positive et lumineuse de la Russie et de l'Ukraine. Il y a très longtemps que la géopolitique s'est emparée de la femme slave, et avant elle ce fut le cinéma comme nous l'avons démontré aussi dans un autre article qui parlait de la femme fatale russe, une image des films de James Bond des années 60 et 70. Après cela, la femme russe a fait l'objet d'un fort intérêt à l'apparition des premières agences de rencontres entre des hommes d'Occident et des femmes des pays de l'Est. Ce sujet a fait fantasmer bien des hommes et fait couler beaucoup de mauvaises encres au point de faire un portrait-robot de la femme russe peu flatteur, voire même carrément assassin.

Depuis lors les médias occidentaux, francophones, français s'en donnent à cœur joie par différents angles d'attaques et nous avons déjà aussi présenté d'autres vidéos d'Internet. Aujourd'hui nous nous attaquons à celle d'Arte, un média d'état franco-allemand qui a longtemps été considéré comme en dehors des propagandes, plus honnête, plus culturel, mais qui au fil du temps a démontré qu'il pouvait faire parfois bien pire que ces autres concurrents… Bien pire c'est ce documentaire diffusé en 2015, tourné en 2014 en Russie. Nous sommes alors en pleine révolution du Maïdan en Ukraine, le rouble s'effondre sur dans les bourses internationales, les journalistes s'acharnent après le retour de la Crimée à la Russie (pour d'autres annexion, nous ne faisons pas de politique au CQMI), puis la guerre civile éclate dans le Donbass. Très vite la femme russe est prise à partie, et à travers elle fatalement la femme ukrainienne, car les deux cousines ne peuvent évidemment pas être dissociées. Dès le titre,

, tapageur et accrocheur, un titre à clic pour rester dans la mesure, on sent que le ton donné sera celui de l'agression, et derrière l'agressivité refoulée, du mensonge, de la caricature et hélas de la bassesse.

Un méchant procès de divorce et une femme d'oligarque.

Ce reportage allemand attaque en effet le sujet de la femme russe par la face Nord… en nous parlant en 2014 d'une Russie qui existait sous le président Gorbatchev et Eltsine… 20 ans en arrière. L'illusion est tellement bien tournée, bien aménagée autour des images et des plans choisis que dans les commentaires et moi-même qui fréquente la Russie depuis longtemps, je me suis demandé à quelle date avait été filmé ce reportage, si je n'avais pas connu la date, j'aurais dit… 1998, la vraie date du tournage est en réalité 2014, il fut diffusé en 2015. On y parle de mafias, d'Union soviétique et d'oligarques et bientôt une femme apparaît à l'écran, elles ne seront de toute façon que deux femmes à apparaître dans tout le reportage pour représenter l'ensemble de la gente féminine slave, de Russie et d'Ukraine. Deux femmes… La première Natalia Potanina est l'épouse d'une sommité et d'un millionnaire russe, homme d'affaires et politique russe, Vladimir Potanine . Chacun se fera bien sûr son idée personnelle de la question, mais après le visionnage de cette vidéo vous comprendrez que le divorce de Natalia d'avec ce puissant personnage russe, c'est un peu comme si nous avions servi sur un plateau l'histoire privée et croustillante d'un millionnaire et oligarque français, ayant fait de la politique ou proche du pouvoir (et Dieu sait qu'il y en a), alors que son divorce n'avait pas été prononcé. Le premier constat est donc que les journalistes utilisent le divorce de cette femme en vue, qui verse des larmes de crocodiles dans le film, pour la faire passer comme étant LA prototype de la femme russe lambda… Mais ce piège grossier fonctionne hélas à merveille si l'on en croit les centaines de commentaires déposées sur cette vidéo (et d'autres versions qui existent sur Internet). A l'Agence CQMI nous avons eu parfois des femmes adhérentes d'un haut niveau, mais nous pouvons aussi vous dire qu'une femme de millionnaire, et là le seul bon sens de chacun doit parler, ne représente pas du tout les femmes de tout un pays.

Le documentaire s'attarde tellement sur cette longue histoire, que nous pourrions renommer le documentaire du nom de « Divorce, guerre épique et méandres des batailles du couple Potanine ». Ce n'est évidemment pas sérieux, car cette femme étant dans un conflit ouvert et acharné avec son mari (qui n'est pas entendu), qui a des intérêts évidents à user de la presse pour atteindre son mari, à le menacer et à faire pression sur lui par tous les moyens, prend dès lors en otage des millions de téléspectateurs occidentaux avec l'aval de la chaîne de TV Arte. On croit rêver ! Et pourtant ce mauvais rêve dure près d'une heure et demie, sans parler du fait que même si Natalia Potanine était véritablement une icône de la femme russe, elle aurait des difficultés même à représenter ne serait-ce que la femme millionnaire russe… soit déjà seulement (et c'est beaucoup bien sûr !) quelques dizaines de milliers de femmes dans une population en Russie et Ukraine de 110 à 120 millions de femmes. Le reportage d'ailleurs entame l'accroche assez rapidement : « des milliards de dollars sont en jeu ». Tout est dit hélas et le reportage peine à se construire autour de son sujet en tentant de faire rentrer dans un moule déjà taillé, la fameuse poupée russe qui aime les diamants, les grosses voitures et « les princes charmants ». En terme de poupée russe, Natalia Potanine peut en effet déjà repasser un examen… que vous pourrez vérifier dans les profils des adhérentes CQMI de son âge, car cette femme de millionnaire qui est née au début des années 60, aurait du mal à rivaliser avec « les poupées » adhérentes de l'Agence CQMI… même de son âge et si l'on peut parler de poupées russes à l'âge de 55 ou 58 ans…

Maria Sobol, une « poupée russe » qui aura assurément touché son chèque… pour tourner le reportage.

Pour justifier le titre du reportage et faire croire que toutes les femmes (poupées) russes rêvent du destin de Natalia Potanine, les journalistes allemands mettent en scène la jeune Maria Sobol. C'est une très jeune femme russe, venue du fond de la province et en passe de monter dans la capitale pour y faire… carrière et surtout comme elle le déclare « découvrir le prince charmant » car « elle croit aux contes de fées ». C'est alors qu'en quelques dizaines de minutes, en alternant avec l'histoire de Natalia-Cosette Potanina, la jeune fille sert de justificatif à tout le reportage. D'abord présentée dans son univers, ou plutôt dans l'univers de la maison de ses grands-parents (afin de faire plus vieux, pauvre et rétrograde), la jeune fille est ensuite systématiquement mise en scène, et tout le scénario est savamment écrit et prévu à l'avance. Si demain je descendais dans la rue pour faire un reportage à Moscou sur les jeunes femmes russes qui voudraient trouver le prince charmant, alors j'aurais toutes les difficultés du monde, car personne ne voudrait, surtout en étant média étranger se présenter devant une caméra pour jouer le rôle convenu de la potiche de service… Alors d'où vient Maria Sobol ? C'est une chose que nous avons déjà vu par exemple dans les agences malhonnêtes de mariage en Ukraine ou en Russie, de jeunes femmes qui pour de l'argent sont prêtes « à être les fausses adhérentes », ou ici à se montrer à bon compte pour un reportage désinformateur. Après tout, pour de l'argent, ce reportage n'étant jamais diffusé en Russie, ni vu par personne ou presque dans le monde russophone, est une bonne affaire pour la jeune fille.

Recrutée et sélectionnée par une petite annonce et un casting, quelques milliers de roubles pour une jeune fille qui a besoin d'argent c'est en effet une aubaine inespérée. Croyez-vous que l'équipe de journalistes allemands l’ait découverte dans les rues de son village en errant dans les campagnes des steppes russes ? Évidemment que non. Il y a fort à parier que la jeune fille était d'ailleurs déjà à Moscou et que la scène du départ avec les grands-parents, du fameux discours entendu de sa grand-mère était un joli texte écrit à l'avance et récité sagement devant la caméra. Dès lors, les fameux cours de séduction dans une école spécialisée de Moscou ont assurément été payés par le réalisateur allemand du documentaire, ainsi qu'un certain nombre d'actions de la jeune personne, dont sa petite sortie dans une boîte de nuit huppée et payante, ou sa séance de relooking. Nous sommes ici dans un jeu de TV réalité qui paraît plus réel pour nos amis allemands ou francophones car l'immense majorité d'entre eux n'ont jamais mis les pieds en Russie ou en Ukraine. En s'appuyant sur toutes les choses négatives répétées en un demi-siècle sur la Russie, l'imaginaire des téléspectateurs goguenards n'a dès lors plus qu'à se laisser faire, se lamenter, pleurer avec Natalia, s'étonner de la naïveté de Maria… et se féliciter d'avoir bien sûr deviné que la jeune femme retournerait éplucher de vilaines pommes de terre dans l'Isba de sa Babouchka « afin de se trouver un bon et docile paysan russe, bien d'la campagne ». Avec 545 000 visionnages, la vidéo n'aura toutefois été aimée que par un petit millier de personnes sur cette version YouTube, pour seulement 213 qui auront compris la supercherie… C'est ici que l'on peut s'attrister finalement de l'état de l'esprit critique, de la compréhension du monde qui nous entoure, mais ceci est une autre histoire.

Détruire la femme russe et ukrainienne.

Après un tel reportage… « dans un monde de loups où seul l'argent sévit entre les rapports humains, sans amour », c'est ainsi que la femme slave ressort une fois encore moulinée, écorchée, broyée et laminée, sans que personne ne monte au créneau pour dire la supercherie, pour dire que décidément non les femmes russes ne sont pas que des victimes d'horribles oligarques proches du pouvoir, que les femmes ukrainiennes ne sont pas qu'intéressées par l'argent, et que les jeunes filles russes et ukrainiennes ne sont pas des idiotes, rêveuses, bêtes et écervelées qui seront des victimes dans le sérail slave d'hommes méchants, dans un monde noir et cruel, avec la pauvreté ou la répression d'une dictature comme seules alternatives. A l'Agence CQMI nous avons près de 250 vidéos d'adhérentes venues de Russie, d'Ukraine et d'ailleurs dans les pays de l'Est… si quelques-unes pourraient ressembler à Maria, aucune ne sont du niveau social de Natalia et l'intérêt de diffuser de tels reportages n'a qu'un seul but : dénoncer la femme slave comme une victime dans le meilleur des cas, une dinde avec des travers vénaux dans le pire des cas, et dans tous les cas évoluant dans un monde terrifiant. Cette envie de détruire la femme russe transpire subtilement des détails du reportage, il y a ici à la fois de la malhonnêteté, se servir d'exotisme et surfer sur la vague de la russophobie. Car pour le lecteur qui ne connaîtra pas beaucoup ce monde, un réalisateur de documentaires n'a en fait qu'un objectif en tête au bout de son travail : vendre son documentaire à une chaîne télévisé…

Dans ce métier donc, contrairement à ce qui est montré d'un journalisme d'investigation, et dans l'immense majorité des cas, quel que soit le sujet, le documentaire est instrumentalisé par rapport à une ligne de rédaction, une demande de cette dernière, un besoin politique ou géopolitique, dicté par les événements dans le monde et également dans ce que le public a envie de voir et revoir. Avec la naissance de la TV réalité à la fin des années 90, les médias dit « people » ont aussi connu une vague d'expansion sans précédent qui a permis la diffusion de centaines de magazines sur les thèmes vendeurs des célébrités, de leurs vies (privées et éventuellement sexuelles), du sexe, du sang, de l'exotique, du nouveau, de l'inédit ou du choquant. De bas en haut nous avons donc un reportage faussé par les intérêts d'une femme millionnaire en lutte dans un divorce difficile (contre un homme montré faussement comme l'homme le plus riche de Russie), par une jeune fille aimable et gentille qui n'aura que récolté quelques milliers de roubles (en euros peut-être quelques dizaines ou deux ou trois centaines?) pour mieux vivre et se payer quelques vêtements et gadgets du moment, le besoin d'un réalisateur devant faire tourner sa boutique et vivre de ses productions, ainsi que les commandes ou les besoins d'une rédaction franco-allemande dans l'air du temps. Nous ne saurons jamais si le reportage avait été commandé avant au réalisateur, ou si au contraire il fut tourné et proposé ensuite à des rédactions… mais il est difficile de croire qu'un professionnel du tournage s'embarque à Moscou avec toute une équipe, des frais de visas, les salaires, les déplacements, les transports, en prenant un tel risque de non rentabilité… sauf à avoir eu l'information que peut-être s'il proposait un truc bien senti sur la Russie, l'homme pourrait alors recevoir facilement son chèque et faire lui aussi son beurre dans l'histoire. Alors tout le monde est content ?

 

A l'Agence CQMI nous remarquons tous les jours les dérives de tels reportages, les réflexions de gens bêtes et méchants, ou de « grandes vérités » assenées sur les femmes slaves, russes et ukrainiennes dans les réseaux sociaux, sur Internet ou dans la bouche de journalistes, de personnalités publiques diverses. En quelques décennies, la fameuse Nathalie de la chanson de Gilbert Bécaud de 1964, est devenue une femme vulgaire, bête, vénale, pitoyable et pathétique et nous nous demandons même parfois jusqu'où ce journalisme désinformateur pourrait-il aller. En se complaisant dans la caricature, soit par intérêt financier, soit par calcul politique, soit par simple bêtise ou méchanceté, réalisateurs, journalistes, monteurs, rédacteurs, chefs de rédaction, et jusqu'aux caméramans, tous ces gens, y compris les deux femmes du reportage, n'auront fait preuve que d'une certaine malhonnêteté intellectuelle, dans la réalisation ou dans la participation à un tel film. Au CQMI nous défendons des valeurs fortes, dont la transparence et l'honnêteté sont régulièrement mises en avant et fermement défendues. Nous invitons nos futurs adhérents à devenir à leur tour des défenseurs de la femme slave et du monde slave, car c'est justement concrètement, au quotidien que nous pouvons changer les choses, refuser désormais de subir de telles façons de faire, car bien souvent c'est avec de l'argent public que ces films sont réalisés, que ces gens sont payés (parfois grassement). Les centaines de femmes, certes avec leurs qualités et leurs défauts, qui sont adhérentes au CQMI méritent bien que l'on prenne fait et cause pour elles, car pour être marié avec une femme slave, une femme russe, je dois affirmer l'immense bonheur que je vis et combien ces femmes sont incroyables, le dire est encore trop peu ! Le crier est au moins le minimum.

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