Quand j'étais petit, j'avais le droit de regarder La Dernière Séance avec Eddy Mitchell tous les mardis soirs sur FR3.
C'était souvent des Western avec, dans le rôle principal, John Wayne.
Le Massacre de Fort Apache, Rio Bravo, Cent dollars pour un shérif : j'imagine que ça vous dit quelque chose...
Eddy Mitchell, avec sa voix caverneuse et suave arrivait à me faire partager son gout immodéré pour ces films d'un autre temps.
Il incarnait la force tranquille de John Wayne, imperturbable, dans le feu de l'action.
Solide comme le roc, John Wayne avait toute une stature dans son habit de cavalerie avec son foulard légendaire.
Les Apaches par centaines déferlaient sur sa troupe, mais lui restait calme.
Le dos bien droit sur sa monture.
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Bien sûr, je vous vois sourire, vous vous dîtes certainement que ce n'est que du cinéma, mais il n'empêche.
N'avez-vous pas l'impression, par moment, que John Wayne a un peu plus de colonne vertébrale que le président américain actuel : Donald Trump ?
Ou bien même notre président français qui faisait une allocution télévisée cette semaine.
En cette période difficile, qui incarne réellement un rôle de leadership ?
Je cherche autour de moi.
Je vois même des modèles, des personnalités qui me plaisaient bien, perdre leur sang froid et déverser des messages de peur sur leurs comptes Facebook ou Instagram.
La panique est générale, c'est l'hystérie collective.
Au secours ! Ramenez-nous le 7ème de cavalerie, les Apaches sont à nos portes !
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Bien entendu, il est possible que je me trompe et que le président français ait raison de dire qu'il s'agit de la plus grande catastrophe sanitaire du siècle.
M'enfin, j'imagine Gaston Lagaffe qui marche insouciant dans son bureau et qui pense : "qu'est-ce que ça change ?"
Avons-nous le choix ?
Pouvons-nous nous protéger ?
L'adversaire est invisible, il n'existe pas de vaccin à l'heure actuelle et les autorités compétentes semblent elles-mêmes peu en contrôle, c'est le moins qu'on puisse dire.
Se laver les mains ?
OK, je vais me laver les mains. Merci du conseil.
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Même si ce conseil est utile, il ne me suffit pas.
J'ai besoin de plus de gouvernance.
Alors, hier soir, en écoutant un podcast, j'ai entendu parler de la différence Est-Ouest au sujet de l'acceptation du changement.
La semaine dernière, dans cette même lettre, je vous parlais de la notion du changement.
Pour résumer, le monde change, c'est un fait indiscutable.
Qu'on aime ou pas, le virus apporte du changement.
Comme nous vivons en société, l'hystérie médiatique conjuguée avec la réaction globale des autorités amènent des changements qui ont un impact plus ou moins fort sur notre vie quotidienne.
Par exemple, les écoles ferment, la bourse dévisse, certains vols sont annulés, des pays ferment leurs frontières, etc.
À partir de là, 2 options s'offrent à nous :
Accepter ou lutter contre le changement.
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Il semblerait qu'il existe une différence de mentalité importante entre l'est et l'ouest à cet égard.
C'est du moins ce que j'ai entendu hier dans un Podcast avec une psychologue dont les parents polonais se sont rencontrés dans un camp de concentration (Esther Perel).
Elle explique, en substance, que dans les pays de l'Europe de l'Est, les individus acceptent le changement avec beaucoup plus de fatalité que dans l'occident.
Ils acceptent sans broncher, c'est ainsi, la mère Nature en a décidé ainsi.
Le communisme est passé par là.
La question se pose alors de savoir ce qui vous rendra le plus heureux au quotidien : refuser ou accepter le changement.
On parle d'adaptation.
Pour vous donner un exemple parlant :
Au judo, on ne fait pas obstacle à la force de l'adversaire, on l'accepte pour ensuite la rediriger contre lui.
En écoutant ce podcast et cette femme parler, je me suis senti plus relâché à mesure que je comprenais ce qu'elle expliquait.
La lutte contre le changement est perdue d'avance.
J'accepte ce qui arrive, car la nature en a décidé ainsi.
Qui peut être assez fou pour faire obstacle à la nature ?
Ni vous ni moi ne pourrons rien y faire, c'est elle qui décide.
Certains diront que c'est Dieu, peu importe, le résultat est le même.
La Nature change, la Société change : le monde change.
Et nous aussi par voie de conséquence.
Mais attendez, c'est maintenant que ça devient intéressant.
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Je n'aime pas le changement.
Et vous non plus, j'en suis certain.
Il est d'ailleurs connu que des changements profonds ne se font que lorsqu'on ne peut plus faire autrement.
Le changement fait suite à la douleur.
Alors OK, j'accepte le changement, mais à mes propres conditions !
Je n'ai pas de contrôle sur la nature, sur la société, l'hystérie médiatique ou sur les gens autour de moi.
Mais j'ai le contrôle sur moi-même.
En conséquence, j'ai décidé : d'accepter le changement sans changer mes habitudes.
Paradoxal ?
Si vous observez John Wayne dans le Massacre de Fort Apache, vous verrez qu'il ne perd pas son sang froid au coeur du danger.
Il est solide comme le roc.
C'est ainsi que je veux voir les leaders autour de moi : ils restent stoïques dans l'adversité.
Ce sont des phares dans la tempête, des ilots de calme dans la mer en furie.
Autrement dit :
RESTONS CALMES.
Accepter le changement c'est aussi accepter de rester soi-même. (de ne pas paniquer)
Dimanche, comme d'habitude, on se retrouve pour le LIVE 97 avec un sujet en dehors de l'actualité (ça fera du bien de se changer les idées n'est-ce pas ?)
Le sujet de Dimanche : Qui sont ces hommes qui maltraitenet les femmes ukrainennes ?
A étudié à CQPNL Centre québécois de PNL