Nous allons donc décliner quelques vérités issues de notre expérience commune, et déjà vous poser la question : mais de quelle femme russe ou ukrainienne parlons-nous ? Si nous parlons de femmes russes aperçues lors de reportages sur la Côte d'Azur, à Nice, Monaco ou Antibes, nous serons très loin de la réalité des femmes slaves. En France, au Canada, en Russie ou en Ukraine, il y a toute sorte de gens, pauvres, riches, des personnes de classe moyenne, ceux qui ont de l'argent, ceux qui en ont moins ou pas. A l'Agence CQMI nous avons des adhérents hommes venant en général de la classe moyenne, plutôt en bas, au milieu, parfois en haut de cette classe. Ce sont des hommes qui ont des moyens, parfois modestes mais quelques moyens, il serait difficile par ailleurs pour eux de s'offrir les services du CQMI sans cela, mais beaucoup ont tout de même des inquiétudes qui sont bien normales, alors levons le rideau sur le monde de l'argent avec les femmes russes et ukrainiennes.
C'est cette fameuse croqueuse des diamants qui fausse déjà l'image des femmes slaves. Depuis la naissance d'Internet à la fin des années 90, les sites de rencontres et des agences de rencontres peu scrupuleuses, ont laissé s'implanter dans leurs rangs des femmes malhonnêtes… qui sont parfois d'ailleurs des hommes. Parmi les femmes, il existe la croqueuse de diamant. Cette jeune femme, de Russie ou d'Ukraine est sur des sites de rencontre pour une seule raison : découvrir des pigeons de l'Occident pour profiter de cadeaux et d'avantages concrets. Ce sont des jeunes femmes vénales, souvent au physique mis de manière ostentatoire en valeur, aimant les choses qui brillent, les couleurs criardes, les vêtements provocants même pour les pays slaves. Elles ont en général toujours quelque chose de trop, dans le maquillage, la façon de marcher, d'évoluer. Bien réelle, elles sont dangereuses par rapport au scammer à l'amour classique, car elles sont réelles, elles communiquent, elles échangent et leur but est de rencontrer des hommes. En les séduisant, il y a des croqueuses de diamant qui tenteront d'éviter les rapports physiques, prenant ce qu'elles peuvent prendre, voyages, vacances à l’œil, visites de pays intéressants et inaccessibles pour elles, menus cadeaux, sorties et restaurants. Ces femmes évalueront vos possibilités rapidement, elles se replieront prudemment après les débuts de fréquentations (et s'être servies). Mais d'autres iront jusqu'aux relations sexuelles, pour assujettir plus sûrement un « client », surtout s'il est pressenti des avantages matériels conséquents ou suffisants. La suffisance dépend de la croqueuse de diamant, de quelques cadeaux et un petit voyage, à des ambitions de haut vol et d'atteindre des hommes de plus en plus riches. Cette croqueuse de diamant est montrée par des journalistes comme étant LA femme russe… Ceci n'a aucune réalité !
Ces escrocs, ces criminelles n'ont en réalité rien à voir avec la femme russe, la femme ukrainienne normale, celles qui peuplent ces deux pays. Les femmes slaves ne sont en effet massivement pas des « créatures » échafaudant des plans pour tenter de soutirer de l'argent à des hommes, à des pigeons venus d'Occident… Au CQMI, si ces femmes sont devenues adhérentes et cherchent un mari, c'est surtout par le manque d'hommes et nous avons fait beaucoup d'articles à ce sujet. Vous devez savoir que par-dessus le marché, les femmes russes et ukrainiennes divorcées n'ont presque aucune chance de pouvoir refaire leur vie, de rencontrer un homme qui se penchera sur elle… et leurs enfants. Les femmes russes et ukrainiennes cherchent donc des maris, qui soient : fidèles et ne courant pas les jupons, qui n'ont pas d'addictions à l'alcool, au tabac, au jeu, qui rentrent à la maison le soir, qui possèdent des qualités « d'hommes », solides épaules, bien dans leurs têtes, en capacité de prendre soin d'une famille, et donc des hommes qui travaillent, peuvent prendre en charge un foyer, ont des ressources dans l'adversité, sont rassurants et ont déjà fait leur parcours de vie (qui ne cherchent donc pas une mère), qui se sont accomplis d'eux-mêmes et sont en paix avec eux-mêmes. Ces femmes désirent des hommes sains, beaucoup parlent de vies saines, de sports, qui font attention à eux, garantie par ailleurs d'attentions qu'elles recevront de leurs maris. L'argent est donc pour l'immense majorité un non objectif : les hommes doivent avoir une situation normale, certaines espèrent plus de conforts, par exemple en se hissant vers le haut de la classe moyenne (mais il y a toute sorte de femmes, modestes ou ambitieuses). Pour une femme ukrainienne, mais c'est aussi vrai chez les Russes, la propriété d'un bien immobilier, même assez modeste, d'un véhicule pas forcément rutilant, voilà des choses concrètes qui les rassurent, qui prouvent que vous n'êtes pas assistés, que vous avez une situation normale. Pour certaines de ces femmes cependant, il y a une distorsion de la compréhension de vos moyens, de vos possibilités, ce qui est souvent valable pour le cas des hommes d'Afrique du Nord, de France et de Belgique.
Voir article : votre salaire, est-ce important
Et bien oui si l'on se réfère aux chiffres des différences entre les pays dont nous parlons. En France pour exemple, beaucoup d'hommes ont des salaires autour de 1 500/ 2 000 euros, des sommes standards qui permettent de vivre, mais qui font que ces hommes doivent compter. Certains ont encore des crédits, d'autres ont des pensions alimentaires à payer. Les femmes russes et ukrainiennes n'auront pas conscience des niveaux délirants de ponctions des taxes directes ou indirectes, des impôts dans des pays tels que la France ou la Belgique, deux champions du monde en la matière. Dans une ville comme Zaporojie, ou dans les profondeurs de la Russie, une femme pourrait avoir un appartement en location pour environ 50 euros par mois, des charges tout à fait modestes de quelques dizaines d'euros par mois, comprenant l'électricité, ou le gaz (ici attention en Ukraine les énergies sont chères !), quelques euros pour le téléphone et internet, quelques autres pour le paiement du concierge de l'immeuble quand il y en a un. Il n'y a pas de redevance TV, ni de redevance pour les éboueurs, non plus que de taxe d'habitation, à peine une taxe foncière. Les impôts sont prélevés à la source, versés par l'employeur, les niveaux de taxations des produits manufacturés, de la nourriture, de toutes les marchandises est faible. Les assurances ne sont pas des obligations, beaucoup de Russes et d'Ukrainiens n'en ont jamais eu ! Vivre sans voiture est tout à fait possible grâce à un réseau dense de transports en commun, même dans le fin fond des campagnes. Beaucoup de démarches administratives en Occident sont gratuites en Russie, mais à l'inverse, tant en Ukraine qu'en Russie les soins médicaux ne sont pas gratuits ou remboursés, il n'y a pas ou quasiment pas de minimums sociaux, de parachutes d'aides sociales, d'aides au logement etc. Le danger principal sera ici, non pas que votre future femme russe aimera l'argent, mais qu'elle s'imaginera que si vous avez 2 000 euros, et qu'elle gagne en Ukraine ou en Russie, environ 300 euros par mois (un bon salaire moyen), vous serez alors en principe 6 à 7 fois plus riche qu'elle… Ce qui sera faux au vu de ce qu'un homme occidental possède après avoir payé toutes ses charges, taxes, redevances et impôts. Vous devrez donc plutôt prendre garde à expliquer votre train de vie, qui effectivement pourrait être meilleur que le sien, mais pas forcément et mettre progressivement votre femme slave en face d'autres réalités… celles de votre monde, en étant le plus diplomate et discret possible sur ces questions, surtout au début de vos rencontres.
Nous en avons déjà parlé dans des articles, la femme russe (et ukrainienne) a souvent connu le monde soviétique. Dans ce monde communiste, la banque, le capitalisme étaient le mal incarné. En plus de périodes historiques très difficiles, de la chute de l'Union soviétique (1991), de crises politiques et économiques graves, tant en Ukraine qu'en Russie, Russes et Ukrainiennes ont connu essentiellement des périodes de manques, de petits salaires, de difficultés économiques pour leurs parents, des fluctuations diverses, des écroulements de leurs monnaies nationales, des dévaluations, et même des révolutions et des guerres. Dans ces conditions et de par la nature du monde soviétique précédent, voilà un siècle que ce monde slave, russe et ukrainien chemine sur une autre voie, très éloignée des traditions de l'épargne, des banques, de la gestion (occidentale) d'un foyer, des comptes et décomptes du budget familial. Presqu’aucune d'entre elles n'aura vu ses parents faire un budget, faire des économies, prévoir des événements, assurer des financements sur la durée, se projeter dans l'avenir à moyenne ou longue durée. L'argent dans ce monde, n'a qu'une et une seule utilité : le dépenser. C'est aussi que ces deux pays ne sont pas issus de ceux qui ont formé les premiers réseaux bancaires capitalistes. Ces pays ont encore leurs monnaies nationales, avec une inflation, des fluctuations importantes des cours. Leurs moyens sont consacrés à vivre et survivre, et au vu de leurs niveaux de salaires, des choses sont plus compliquées qu'en Occident. Sans système bancaire historique, ces gens achètent de l'immobilier à des taux d'intérêts de 12-15 %, des voitures à 20-22 % de taux d'intérêts. Ces femmes russes et ukrainiennes sont donc habituées à faire tourner le foyer presque au jour le jour. S'il reste quelque chose, elles dépenseront cet argent en fantaisie, combleront un trou, rembourseront de l'argent emprunté à leurs amis ou famille (ce qui se fait énormément dans ce monde où la banque est si vorace !). Beaucoup sont d'ailleurs les soutiens d'autres membres de la famille, notamment les parents aux petites retraites. L'immense majorité des femmes russes et ukrainiennes ne comprendront pas vos questionnements sur l'argent, ni l'intérêt d'économiser, encore moins de faire confiance à des banques… pire même dans certains cas, et je l'ai vu, vous serez identifiés comme des radins patentés si vous êtes une personne économe. En Ukraine de l'Est, une parole fameuse est restée de mes voyages dans ces régions : « zavtra boudiet zavtra ! » ce qui pourrait se traduire par « demain, sera demain » et s'interpréter par on verra bien ça plus tard… L'énorme confusion ici des francophones avec les femmes slaves c'est que ces dernières ne comprennent absolument rien à votre monde… économique. Dès lors, ce n'est pas qu'elles en veulent spécifiquement à votre argent, c'est qu'elles n'ont jamais reçu votre culture de la gestion d'un capital, la notion (occidentale) de l'argent… et qu'elles sont souvent finalement bien moins matérialistes que nous autres occidentaux…. Et si !
Voir article sur les hommes français et le rapport à l’argent
Avez-vous déjà mis les pieds dans une maison ukrainienne ou russe ? Vous serez surpris des grandes différences et notamment des intérieurs. Ces derniers sont plus épurés que les nôtres, il y a beaucoup moins de choses, les Slaves ne déménagent que rarement avec des camions remplis d'affaires. L'immense majorité des appartements sont laissés à d'autres locataires avec des meubles qui parfois sont là depuis fort longtemps. Il se peut aussi que des appartements contiennent déjà de la vaisselle, de l'électro-ménager. On jette très peu chez les Russes et les Ukrainiens, raison pour laquelle ces peuples n'ont pas le virus de la brocante, mais plutôt celui de l'utilisation, de la réparation. Songez que dans la grande majorité des villes, pour exemple, vous avez des armées de cordonniers, un métier presque disparu dans nos contrées. Et ce n'est qu'un exemple, en Russie, en Ukraine, on coud, on rafistole. Il y a parfois au milieu de quelques gadgets technologiques (ils sont peut-être ici plus accros que nous aux téléphones), d'antiques cafetières, des ustensiles sans âge, des ouvre-boîtes sortis de l'histoire… trépidante de la boîte de conserve et j'en passe. Ma propre épouse russe, Aliona, ne possède en réalité qu'un unique paquetage qui la suit depuis le début de sa vie d'adulte : une importante bibliothèque qui ne fait que s'étoffer au fil des années. Le reste des choses possédées est ici sans valeur réelle, les choses sortant du commun sont offertes, la récupération dans « les poubelles » est vraiment considérée comme dégradante, car les Russes et les Ukrainiens ne jetant rien, ce qui vient des poubelles publiques est forcément le déchet. A titre d'exemple, dans ma cage d'escalier moscovite, mes voisins déposent en bas tout ce qu'ils ne veulent plus, et ces choses trouvent systématiquement preneurs, c'est le Bon Coin russe… ouvert à tous et gratuit ! S'il y a ici comme ailleurs des collectionneurs, des chineurs, des antiquaires, quelques rares marchés à la brocante, les Russes et les Ukrainiens ne s'intéressent pas ou peu, ou récemment à ces vieilles choses (cela évolue un peu en Russie). Je n'ai jamais vu un peuple aussi peu collectionneur que le peuple russe, c'est une chose qui semble bien l'adage de peuples en fait privilégiés… nous autres d'Occident.
Mais que ces femmes ont beaucoup à apprendre des pays occidentaux, sur la réalité de vos vies, de la cherté des choses, de l'intérêt de l'épargne, de budgéter, de prévoir. Les femmes russes et ukrainiennes ont appris à vivre au jour le jour, dans une civilisation qui parfois, par certains côtés a produit ce que j'appelle « des enfants ». Il n'y a ici rien de négatif, c'est seulement un énorme fossé culturel qui causera des incompréhensions nombreuses, quelques difficultés. Mais sur la durée, dans l'adaptation nécessaire que les femmes slaves feront en s'installant dans nos pays, il est notable qu'elles savent s'adapter, qu'elles savent être raisonnables et qu'elles possèdent plus que beaucoup d'autres femmes, une capacité de résistance, de résilience tout à fait exceptionnelle, avec un courage inégalable. Tenaces et décidées, ces femmes vous accompagneront dans les tempêtes, capables d'abnégations remarquables, travailleuses nous l'avons souvent dit, certaines auront vu des pays étrangers et compris déjà les différences dont nous parlons, pour les autres « une ménagère » russe fera avec ce qu'il y aura, du moment qu'elle aura consentie à cette situation… parce qu'elle vous aimera sincèrement. Faut-il au fond tant d'argent que cela pour être heureux ?
A étudié à CQPNL Centre québécois de PNL